Le vide institutionnel tant redouté par députés et sénateurs Lavalas tend à se préciser

278

La possibilité d’organiser des élections législatives, cette année, s’amenuise de jour en jour. A moins d’un miracle, l’on avance tout droit vers un vide institutionnel au niveau du Parlement à compter de janvier 2004 et ceci parait inévitable suivant un ensemble de considérations. Pour la Chambre des Députés, dans quelque soit le cas de figure, il n’y a aucun moyen d’éviter le vide. La période de juin à septembre reste la dernière manche de la 47ème législature en vacances officiellement pour le moment. Suivant le document électoral de 1999, le mandat de l’équipe en poste à la Chambre Basse (issue des élections contestées du 21 mai 200) devrait prendre fin le deuxième lundi de janvier 2004. Ce qui sous entend qu’il n’y aura pas de passation avec la 48 ème législature. Inévitablement, le chef de l’Etat aura à constater la caducité de l’actuelle législature majoritairement lavalassienne comme cela a été le cas de son prédécesseur René Préval en janvier 1999. A environ six (6) mois de 2004, l’organisation des élections pour le renouvellement de la Chambre Basse est hypothétique, pas encore de Conseil Electoral Provisoire (CEP), pas de garanties des opposants au régime quant à leur participation au processus…bref pas de remplacants. Par contre, il serait prématuré de parler de vide éventuel au niveau du Grand Corps en 2004. Mis à part, Prince Pierre Sonson, Victor Magloire, Lans Clonès et Youseline Augustin Bell, tous terminés deuxième aux élections de mai 2000, les quinze (15) autres sénateurs dont le président Fourel Célestin resteront en poste y compris ceux du 26 novembre 2000 . Mais tout ceci pourrait basculer dans l’autre sens moyennant l’acceptation par l’Opposition de prendre part aux élections tel que souhaité par le parti au Pouvoir. Fanmi Lavalas serait prêt à tout rebrasser, tout mettre dans la balance à une condition, une seule, selon une source digne de foi, que les opposants renoncent à leur crédo de réclamer le départ de Jean Bertrand Aristide. A ce carrefour, le vide serait complet, c’est-à-dire au Sénat comme à la Chambre des Députés. Tout ceci n’est que conjectures mais ce qui parait certain , quatre (4) sénateurs plus la Chambre des Députés dans sa totalité devront vider les lieux le deuxième lundi de janvier 2004.

Publicité