L’OEA invite une fois de plus les acteurs haitiens à agir pour mettre un terme à la crise politique vieille de plus de trois (3) ans

L’Organisation des Etats Américains (OEA) a de nouveau appelé les parties impliquées dans la crise à jouer leur partition pour mettre fin à l’impasse née des élections législatives du 21 mai 2000. Dans une résolution adoptée à l’unanimité dans la soirée du 10 juin 2003 à l’issue de la 33ème Assemblée Générale à Santiago (Chili), l’Organisation Hémisphérique a exhorté le gouvernement , l’Opposition et la Société Civile à agir pour mettre sur pied le Conseil Electoral Provisoire (CEP). Les membres de l’OEA affirment que le gouvernement haitien a pour devoir de prendre les dispositions nécessaires en matière de sécurité pour faciliter le démarrage du processus électoral . L’OEA décide « d’exhorter la Société Civile et la Convergence Démocratique à réagir de façon constructive aux récentes démarches entreprises par le gouvernement d’Haiti pour respecter ces points tirés des Résolutions 806 et 822 et que lui a présenté la Délégation (de Haut Niveau, le 19 mars 2003 ) » . De plus, l’Organisation Continentale encourage « toutes les parties à prendre part à la formation du CEP crédible , neutre et indépendant au moment où sera instauré un climat de sécurité propice à la tenue d’élections libres , justes et transparentes avec la coopération de la Mission Spéciale de l’ OEA et conformément aux mesures établies au terme de la Résolution 822 et à celles présentées au gouvernement d’Haiti, à la Société Civile et à la Convergence Démocratique par la délégation de Haut Niveau . Selon une correspondance spéciale de Guyler C. Delva pour Radio Métropole , plusieurs pays ont déploré le manque de progrès significatif dans la recherche d’ une solution à la crise tout en reconnaissant certains efforts déployés par le Pouvoir Lavalas. Dans la lignée , l’ambassadeur des Etats-Unis à l’OEA , Roger Noriega , a déclaré qu’il revenait au gouvernement d’adopter les mesures nécessaires à la constitution d’un CEP crédible pour la réalisation d’élections honnêtes et ainsi résoudre la crise . La réunion de l’OEA a été dominée par les déclarations du secrétaire d’Etat américain , Collin Powell sur la situation en Haiti. Le chef de la diplomatie américaine avait notamment dénoncé l’inaction du Pouvoir en place . A ce sujet , le ministre haitien des Affaires Etrangères , Joseph Philippe Antonio, a minimisé le délai de septembre accordé par M. Powell aux autorités haitiennes pour créer les conditions propices à la formation du CEP sous peine de demande de réévaluation de la mission de l’OEA en Haiti . M. Antonio estime qu’il ne s’agit pas d’un ultimatum et qu’il ne le prend « ni pour une menace , ni pour un encouragement , ni pour rien du tout ».

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