Le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats Américains (OEA) Luigi Einaudi, réclame des actes et non de la parole de la part des acteurs concernés par la mise oeuvre de la Résolution 822. M. Einaudi qui s’exprimait à l’occasion du Forum sur la crise de la migration en Haiti a déploré le fait que le gouvernement , la Société Civile , la Convergence , les autres partis de l’Opposition et la communauté internationale n’aient jusqu’ici pas respecté leurs engagements dans le cadre de la 822. L’ambassadeur Einaudi en a profité pour annoncer l’arrivée prochaine à Port-au-Prince d’une Mission Spéciale OEA-CARICOM pour évaluer le climat politique marqué par la violence et l’insécurité . Dans une note publiée sur le site de l’OEA , Luigi Einaudi affirme qu’il est aujourd’hui urgent que les acteurs passent de la parole aux actes pour mettre le pays sur la voie démcratique . » La célébration du bicentenaire de la première république noire du monde doit être l’occasion pour les haitiens de s’unir tant en Haiti que dans la diaspora « , a ajouté le numéro 2 de l’organisation hémisphérique. 24 heures après cette injonction , le gouvernement de Port-au-Prince a annoncé la mise sur pied du Conseil Electoral Provisoire (CEP) sans la présence des deux (2) représentants de l’Opposition . Cette décision de nommer sept (7) des neuf (9) membres du CEP a provoqué des réactions diverses au sein de la classe politique . La Convergence Démocratique juge illégal l’arrêté publié par le Président Aristide autour de la formation du CEP. Pour l’Opposition , le régime Lavalas tente d’exercer des pressions sur les représentants des cinq (5) secteurs de la Société Civle afin de rendre effectif le CEP. La Convergence par la voix d’Evans Paul persiste et signe : le régime Lavalas doit partir pour qu’Haiti puisse connaître des élections libres honnêtes et démocratiques . Pour sa part , le parti au Pouvoir , Fanmi Lavalas , salue la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) par le président Jean Bertrand Aristide . Fanmi Lavalas par la voix de son chef a.i. , Jonas Petit , reconnait que le problème de légalité peut se poser mais soutient qu’il s’agit d’une décision politique pour sortir d’une situation d’irrégularité car le Conseil Electoral Permanent prévu par la Constitution n’est toujours pas installé . Jonas Petit indique qu’il faut débloquer la situation politique pour obtenir le déblocage économique . De leur côté, les représentants des secteurs de la Société Civile (Eglises, Patronat et Droits Humains) affirment que leur position n’a pas changé en dépit de l’annonce de la formation du CEP. Les secteurs de la Société Civile par la voix du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti , Maurice Lafortune , exigent que le régime Lavalas pose des actes concrèts( en matière de sécurité , de désarmement et de justice) et respecte les règles du jeu démocratique avant d’autoriser leurs membres à prêter serment . Une position officielle de la Société Civile devrait être connue dans les prochaines heures .
L’OEA réclame des actes aux acteurs de la 822
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