L’ONU ambitionne de remettre Haïti sur les rails du développement

Les responsables de l’Organisation des Nations Unies (ONU) nourrissent de grands projets pour Haïti. Le programme est ambitieux dans la mesure où l’objectif recherché est la viabilité du pays. Le représentant du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, l’a fait savoir lors de la cérémonie de passation d’autorité entre la Force Multinationale et la MINUSTAH, le mardi 1er juin 2004. Le trinidadien,Réginald Dumas, a tenu à spécifier l’engagement des Nations Unies vis-à-vis d’Haïti : rendre Haïti viable. Pour y parvenir, l’ONU attire l’attention sur la nécessité d’impliquer tous les secteurs « sans faux semblants » afin que chacun puisse assumer ses responsabilités, a indiqué Kofi Annan dans un message . En prenant charge, mardi, les Nations Unies se sont rendues compte de la complexité de la mission qui les attend, ou encore, les graves problèmes d’Haïti et énormes attentes de la population haïtienne. Même le dossier épineux de prolifération d’armes n’échappe pas au champ d’observarion de l’ONU. Mardi, la Force multinationale a symboliquement transféré son autorité à la MINUSTAH créée par la Résolution 1542. Pendant tout le mois de juin, des casques bleus et des policiers civils s’installent dans le pays à mesure que les américains et français quittent Haïti. Entre temps c’est un officier brésilien Augusto Heleno qui dirige les casques bleus étant donné que le Brésil est le pays à fournir le plus grand nombre d’agents à la force soit 1200. A la cérémonie de transfert d’autorité, les Nations Unies ont admis que les enjeux sont importants et qu’il faudrait cette fois-ci trouver la solution. En moins de 10 ans, le drapeau des Nations Unies flotte à deux reprises en Haïti mais à mission distincte. En ce qui concerne la première, elle est intervenue, le 31 mars 1995, quelques mois après le retour d’exil de l’ancien président Lavalas Jean Bertrand Aristide, le 15 octobre 1994. En 2004, le drapeau des Nations Unies flotte à nouveau en Haïti mais cette fois pour stabiliser le pays, le sécuriser après le renversement du régime Lavalas, le 29 février dernier. La MINUSTAH accompagne le processus électoral jusqu’à l’entrée en fonction du nouveau président, le 7 février 2006. Le secrétaire général de l’ONU,Kofi Annan, préconise une présence internationale soutenue en Haïti sur 10 ans.

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