L’opposition à la recherche d’un médiateur pour un dialogue indirect

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Si pouvoir et opposition se disent régulièrement en faveur d’un dialogue, l’un et l’autre ont une idée claire du type de négociation qu’ils veulent engager et les différents agendas paraissent inconciliables.

Réginald Boulos du MTV Haïti, n’échappe pas à la règle. S’il estime depuis plusieurs années que la solution à la crise passe par des discussions, avant même le début des négociations, il pose ses conditions :

« Je suis pour le départ de Jovenel Moïse et la mise en place d’une gouvernance pourvue d’un mandat précis. C’est la seule formule pour ramener un minimum de paix dans le pays. Mais je ne souhaite pas la médiation de Religion pour la paix dans la mesure où certaines de ses composantes ont déjà pris parti. »  

Réginald Boulos parait engagé sur une ligne qui lui est propre mais proteste du contraire :

«Il existe une unité d’action au sein de l’opposition pour aller vers un autre type de médiation et un dialogue indirect. Car certains ne veulent plus s’asseoir avec Jovenel Moïse. La direction politique de l’opposition, dont le secteur démocratique et populaire est membre ne dit pas autrement », assure l’homme d’affaire reconverti à la politique.

Au-delà de ce médiateur fantôme que l’opposition rechercherait pour mener son dialogue, se pose également la question de la place de l’international dans le jeu politique actuel dont Réginald Boulos reconnait qu’il est un soutien fiable du chef de l’état. :

« Nous voulons montrer à la communauté internationale que Jovenel n’est pas digne de foi. »

André Michel, Réginald Boulos, Edmonde Supplice Beauzile, Youri Latortue, autant de voix que l’opposition emploie pour s’exprimer d’une seule voix, un détail que les pays dits amis d’Haïti ne manqueront pas de remarquer…

AL/Radio Métropole

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