L’Opposition annonce une nouvelle manifestation en dépit des violences des partisans armés d’Aristide

La Plate-forme Démocratique renouvelle sa détermination de combattre le Pouvoir Lavalas en dépit de l’avortement de sa marche du jeudi 12 février 2004 , à Port-au-Prince , à cause de l’action violente des partisans armés du régime qui a fait quatre (4) blessés. La coalition d’organisations de l’Opposition et de la Société Civile annonce une nouvelle manifestation pour le dimanche 15 février . Il est également question de paralyser les activités à travers le pays, bientôt . La marche du 12 février est reportée, mais la Plate-forme Démocratique entend poursuivre sans broncher. « Le droit de manifester est constitutionnel, en aucune façon, on ne saurait battre en retraite dans la lutte pacifique devant conduire au renversement du pouvoir de Jean Bertrand Aristide », a indiqué ce jeudi André Apaid Junior, le coordonnateur du groupe des 184 après l’avortement des marches des 8 et 12 février. Le gouvernement Lavalas par la voix du secrétaire d’Etat à la communication , Mario Dupuy, condamne l’action des partisans du pouvoir. M. Dupuy annonce des sanctions mais retient l’argument des OP ,selon lequel, des commissariats dont celui de Canapé-Vert allaient être attaqués. Pour Micha Gaillard de l’Opposition, il s’agit d’une déclaration hypocrite. Les attaques à répétition, à coups de pierres lancés par des chimères lavalas qui sont également armés contre les opposants constituent pour la Plate-forme une provocation, un piège dans lequel elle ne veut pas tomber. Le leader de la Konvansyon Inite Demokratik (KID), Evans Paul, identifie les auteurs intellectuels de ces attaques. M. Paul cite le président Jean Bertrand Aristide , le premier ministre Yvon Neptune, le ministre de l’Intérieur , Jocelerme Privert et le secrétaire d’Etat au travail , Jean Claude Jean-Baptiste , ancien directeur de la police. De ce fait, il faut contrer l’inacceptable, le mensonge, la corruption et les attaques perpétrées contre les secteurs opposés au régime par la non violence, martèle Evans Paul qui annonce pour bientôt la paralysie totale des activités. Il faut effectivement des sacrifices, répète André Apaid Junior. Le coordonnateur du groupe des 184 qui se dit prêt à souffrir pour le pays soutient que M. Aristide , à travers un proverbe créole, a appelé ses partisans à pratiquer la violence , le 7 février dernier. La Ligue des Médecins Haïtiens dirigée par le Dr Harrison Ernest appelle également au blocage total des activités dans le pays pour obtenir au plus vite le départ du Chef de l’Etat. André Apaid Junior estime qu’Aristide utilise la violence pour intimider la population car il a peur des manifestations massives de l’Opposition. « Il ne faut pas complètement les portes de la négociation », affirme le dirigeant du MIDH. Marc Louis Bazin prône une entente entre les dirigeants politiques pour créer un espace démocratique qui favoriserait la tenue d’élections crédibles et honnêtes dans le pays . En ce sens, les protagonistes doivent négocier en vue de trouver un terrain d’entente, insiste M. Bazin qui appelle Jean Bertrand Aristide à se retirer du pouvoir .

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