Les rebelles des Gonaïves affirment pouvoir repousser la police

Les rebelles du Front de résistance révolutionnaire de l’Artibonite qui occupent depuis le 5 février les Gonaïves (nord ouest) ont affirmé vendredi avoir les « moyens » de repousser toute tentative de la police pour reprendre la quatrième ville haïtienne. »Toute opération policière sera repoussée car nous en avons les moyens, la volonté et la conviction », a déclaré le porte-parole du Front, Winter Etienne, à un journaliste de l’AFP. « (Le président) Aristide ne partira pas avec des manifestations pacifiques,il faut libérer le territoire et retourner à la Constitution avec un présidentprovisoire de la Cour de Cassation » a-t-il ajouté. M. Etienne a précisé que si des policiers de l’OEA (Organisation des Etats Américains) venaient en Haïti, « nous les laisserions entrer aux Gonaïves mais pas des policiers haïtiens ». « Si des policiers américains venaient pour maintenir (le président) Aristide au pouvoir, nous abaisserions le drapeau haïtien aux Gonaïves et hisserions le drapeau cubain » a-t-il averti, en indiquant attendre « des troupes pour libérer Saint-Marc avant Cap-Haïtien », la deuxième ville du pays. Il a démenti tout lien avec l’opposition, indiquant simplement avoir gardé « quelques contacts avec des anciens du FNCD (Front National pour le changement et la démocratie et le changement) », un mouvement de la fin des années 80. La circulation dans la ville, très calme vendredi matin, est toujours très perturbée par les barricades. Seuls les médecins de la coopération cubaine restent dans la ville où l’hôpital est vide de son personnel haïtien mais où des patients sont présents, a constaté l’AFP. Seul le téléphone interurbain limité à la ville fonctionne et les contacts internationaux se font par l’internet via l’amérique du nord. LES GONAIVES (Haïti), 13 février 2004 (AFP)

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