L’opposition appelle les Nations unies et l’OEA à prendre leurs distances avec le pouvoir en place

La direction politique de l’opposition démocratique a adressé des correspondances aux secrétaires généraux de l’OEA et de l’ONU,le 02 janvier 2021, pour protester contre les nominations de deux experts auprès du CEP et du comité consultatif pour l’élaboration d’une nouvelle constitution. Les signataires, à savoir les représentants de l’OPL, de la Fusion, VERITE, INITE, INIFOS, du Secteur démocratique et populaire, de Veye Yo et de l’AAA, dénoncent la désignation par l’ONU d’Amor Boubakri comme conseiller juridique du comité et celle de César Acuna par l’OEA, auprès du Conseil électoral.

Intervenant pendant le journal du matin de Radio Métropole, la présidente de la Fusion des Sociaux-démocrates haïtiens, Edmonde Supplice Beauzile, s’est élevée contre les agissements de ces deux organisations internationales :

« Ces institutions internationales sont régies par des chartes fondamentales et ne peuvent supporter des gouvernements qui violent la constitution de leur pays. Ce que font l’OEA et l’ONU est inadmissible. Ces organisations ne peuvent apporter un soutien technique à un CEP illégal ou à une commission devant rédiger une nouvelle constitution, en violant la précédente. »

Les correspondances visent à interpeler les responsables de ces deux instances qui ont des représentants en Haïti, a-t-elle précisé.

« Les secrétaires généraux de l’OEA et de l’ONU doivent se ressaisir. Ils sont là pour défendre ceux qui mènent le combat pour le respect des normes démocratique dans leur pays. » a insisté Edmonde Supplice Beauzile.

Par ailleurs la président de la Fusion a annoncé que d’autres lettres seront adressées sous peu, aux instances de protection des droits de l’homme au niveau international.  Une réunion des responsables de l’opposition doit se tenir incessamment pour harmoniser les différentes propositions afin de produire un plan commun pour l’après 7 février 2021.

« Une nouvelle ère doit commencer le 07 février 2021, nous devons stopper la somalisation de ce pays. » ainsi a-t-elle conclu son intervention.  

AL / radio Métropole Haïti

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