L’opposition dément toute implication dans l’attaque d’un commissariat

La Convergence Démocratique (Opposition ) a catégoriquement démenti ,le jeudi 12 décembre 2002 , toute implication dans l’attaque d’un commissariat qui a fait mardi quatre (4) morts à Lascahobas. “ La Convergence mène une lutte pacifique avec des moyens pacifiques (…) la population sait très bien qui a distribué et qui détient les armes “ a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) le socialiste Serge Gilles . “ C’est une bataille entre gangs armés dans une zone frontalière où il existe des trafics illicites en tout genre , drogue , armes “ , a –t-il ajouté. Quatre (4) personnes ont été tuées après qu’un commando d’une douzaine d’hommes solidement armés eurent attaqué le commissariat de Lascahobas ( 90 Km au Nord-Est de la capitale ) , selon le porte-parole de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , Jean Dady Siméon. Des élus locaux du parti au pouvoir ont accusé la Convergence Démocratique d’être impliquée dans cette attaque . Selon M. Siméon ,le commando portait des cagoules et des tenues de camouflage ou noires semblables à celle de la police, et les assaillants ont d’abord été pris pour des agents des forces de l’ordre par les policiers qui n’ont pas réagi. Armé de fusils d’assaut ou de pistolet-mitrailleurs, le commando a obligé les agents du commissariat à se coucher par terre, s’emparant des armes de service , des fusils et des munitions . Les assaillants ont libéré quatre détenus dont deux étaient incarcérés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat, le 28 novembre, du juge de paix de la ville voisine de Belladère , Christophe Lozama. Ce dernier était aussi un responsible local de la Famille Lavalas , le parti du Président Jean Bertrand Aristide . Le commando a pris un agent en otage , libéré par la suite, et emporté une voiture de police qu’il a incendié quatre kilomètres plus loin . Un homme venu en curieux a été tué lors de la sortie des assaillants du commissariat qui ont également tué trois (3) autres personnes dont une femme dans une bourgade voisine avant de prendre la fuite en direction de la frontière haitiano-dominicaine voisine. Des renforts d’unités spécialisées de la police anti-émeute et du Groupe d’Intervention de la Police Nationale d’Haiti (GIPNH) ont été envoyés sur place pour tenter d’arrêter les membres du commando, a indiqué le responsable policier . Selon lui, deux des personnes tuées étaient membres du parti Lavalas . AFP

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