Des étudiants rassemblés à la Faculté des Sciences Humaines ont célébré les funérailles symboliques du Président Jean Bertrand Aristide , le jeudi 12 décembre 2002. Ces étudiants ont réaffirmé leur détermination à lutter jusqu’au départ du régime Lavalas qui, à leur avis , ne peut garantir aucun droit . “ La violence et la répression ne peuvent pas garantir l’autonomie de l’université “, tel était le thème dominant de ce rassemblement d’étudiants à la Faculté des Sciences Humaines . Animation culturelle , lecture de textes , réflexions , autant d’activités ayant marqué cette journée de mobilisation . Le professeur Gary Victor, intervenant principal à cette rencontre , a décrit le régime Lavalas comme un pouvoir anarchiste et d’imposture . » Ce pouvoir est anarchiste , composé d’imposteurs , à la rigueur c’est un pouvoir de voyous qui recherche le nivellement par le bas . C’est un complot contre l’intelligence , la connaissance et l’honnêteté » , a affirmé l’écrivain qui soutient qu’en raison de certains actes posés par des membres du gouvernement Lavalas l’université d’Etat ne sera jamais autonome avec le régime en place . Le jeudi 12 décembre , la Faculté des Sciences Humaines a également servi de parloir funèbre et de cimetière . Dans la cour de la Faculté étaient déposés une croix et un cercueil enveloppé d’un tissu noir dans lequel était exposée, selon les étudiants , la dépouille du Président Aristide . Ces obsèques symboliques du chef de l’Etat ont mis fin à ce rassemblement organisé par le Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université . Toufefois , les étudiants et les membres du Front entendent poursuivre la mobilisation au delà de l’acte posé ce 12 décembre . Dans une intervention sur Radio Métropole , le vendredi 13 décembre , l’un des leaders des étudiants Hervé Saintilus a affirmé qu’un mouvement sans arrêt sera bientôt lancé jusqu’au départ du président de la République . Lors de ce rassemblement , les étudiants ont salué la mémoire de plusieurs victimes d’actes de violence dans le pays notamment les journalistes Brignol Lindor et Jean Léopold Dominique. Les noms des élèves et victimes des derniers évènements à travers le pays étaient inscrits sur le cercueil symbolique de M. Aristide et ses restes symboliques ont été déposées dans un jardin situé à l’arrière cour de la Faculté des Sciences Humaines .Cet acte avait été posé , le mercredi 11 décembre , par les écoliers de Petit-Goave.
Rassemblement d’étudiants hostiles au pouvoir Lavalas
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