L’Opposition haïtienne dénonce le climat de violence dans le pays

Les partis de l’Opposition haïtienne se montrent extrêmement préoccupés par le climat de répression qui règne dans certaines régions du pays où des manifestations sont réprimées parfois violemment par la Police et des partisans du régime Lavalas. Dans un communiqué rendu public, le mercredi 11 septembre 2002, l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) appelle la population, les démocrates et l’Organisation des Etats Américains (OEA) à dénoncer cette situation. L’OPL souhaite que la population maintienne la mobilisation contre le gouvernement et l’aggravation de la misère dans le pays. “ Tandis que le gouvernement Lavalas prêche la paix sur le terrain, des militants de l’Opposition, des journalistes et de paisibles citoyens sont agressés à travers le pays”, souligne Gérard Pierre Charles, l’un des dirigeants de la Convergence Démocratique qui dénonce ce qu’il appelle une répression générale. Depuis quelque temps, il ne se passe pas un jour sans que des associations de presse ne rapportent des agressions contre des reporters. La situation se détériore en dépit des garanties données par les autorités Lavalas. Récemment le maire de Grand Goave , Rigaud Xavier, a giflé un journaliste en plein tribunal . M. Xavier continue de circuler sans inquiétude en dépit d’une levée de bouclier de la population de la zone pour exiger son arrestation. Aux Gonaïves , des correspondants de presse dont ceux de Radio Métropole et de Radio Quysqueya vivent dans la peur à cause des graves menaces de mort qui leur sont proférées par des proches du pouvoir. A Miragoane, la correspondante de Radio Vision 2000 a été brutalisé par des policiers qui avaient battu des manifestants puis ouvert le feu sur le bétail, selon les habitants. Le directeur de Radio Limonade a dû se mettre à couvert car le responsable de la police de la zone est intervenu à la station suite à une interview qu’il a accordé à un dirigeant de l’Opposition . Quelques jours auparavant, des membres d’OP pro-Lavalas avaient agressé publiquement des journalistes qui couvraient la manifestation des étudiants de l’université . Le député contesté de Saint-Marc, Amanus Maïette, est passé de la parole aux actes, en début de semaine. Accompagné de plusieurs de ses partisans armés, le parlementaire a agressé des membres de l’Opposition hostiles au pouvoir Lavalas et lancé de sévères mises en garde à tous ceux qui oseraient critiquer le régime en place.

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