L’Opposition minimise les propos tenus par M. Aristide à Marchand Dessalines

Le regroupement de l’Opposition , Union Patriotique, dirigé par l’ex-président Leslie Manigat, qualifie de démagogiques les déclarations faites à Marchand Dessalines par le Président Jean Bertrand Aristide à la commémoration du 197e anniversaire de la mort du père de la patrie. Pour le porte-parole de l’Union Patriotique , René Julien, le discours du Président Aristide axé sur le dossier de l’exclusion sociale n’est plus de mise à l’heure actuelle . M. Julien renouvelle l’appel de son regroupement politique à l’endroit du chef de l’Etat pour qu’il quitte le Pouvoir à l’instar du président bolivien Gonzalo Sanchez De Losada. Le porte-parole de l’Union Patriotique relève également ce qu’il appelle des incohérences dans le discours du Président , le 17 octobre . De son côté, l’ex-colonel ,Himmler Rébu , estime que l’allocution de M. Aristide relève de la psychanalyse . Jean Bertrand Aristide a raconté un rêve à la population que lui aurait communiqué un citoyen . Dans ce songe , le chef de l’Etat fait référence au père de la patrie qui , recevant beaucoup de personnes, leur avait demandé leur groupe sanguin. Toujours selon le rêve de M. Aristide , chaque convié avait répondu que son groupe sanguin était le « R+ » , c’est-à-dire restitution , réparation . Plus loin, Himmler Rébu , invité du Journal du Matin de Radio Métropole de ce lundi 20 octobre , s’en est pris à des personnalités haïtiennes et étrangères telles Gérard Pierre Charles , Victor Benoit, André Apaid Junior et Luigi Einaudi qu’ils considèrent comme des alliés d’Aristide. L’ancien officier soutient que Messieurs Pierre-Charles et Benoit, dirigeants de la Convergence de même que Andy Apaid du Groupe des 184 de la Société Civile tiennent un langage ambigu vis-à-vis du maintien d’Aristide .Quant à Einaudi , numéro de l’OEA , M. Rébu rappelle qu’il avait déclaré que la communauté internationale n’accepterait pas de départ du Chef de l’Etat sous la pression de la rue. Himmler Rébu est d’avis que l’attitude équivoque des dirigeants de l’Opposition ( à savoir être à la fois en faveur de la Résolution 822 de l’OEA qui réclame la fin de la crise par la tenue de nouvelles élections législatives et de la Résolution du 15 décembre 2002 de l’Opposition appelant au départ d’Aristide) ne fait que rendre service au dirigeant Lavalas.

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