Des actes de violence ont émaillé la manifestation réalisée hier par des organisations populaires de l’opposition dans la capitale. Un véhicule de l’administration publique a été incendié et une dizaine de pare-brises ont été cassés par des manifestants en colère. Plusieurs centaines de personnes avaient pris part à la manifestation antigouvernementale réalisée par les Forces Patriotiques pour le Respect de la Constitution (Foparc) et trois autres organisations des quartiers populeux. Cependant Rony Timothée, chef de file de la Foparc, a fait valoir qu’il s’agissait d’une marche pacifique et a déploré l’intervention des forces de l’ordre pour mettre un terme à la manifestation dans les parages du Palais National. Les manifestants ont réclamé la démission du chef de l’Etat et exigé la tenue d’élections générales anticipées avant la fin de cette année. M. Timothée juge que le chef de l’Etat n’a aucune « légitimité en raison de la corruption et de la dilapidation des fonds du Trésor Public ».Durant tout le parcours les manifestants ont transporté un cercueil afin de procéder à l’inhumation symbolique de l’administration Martelly. Les organisateurs de la manifestation annoncent une intensification de la mobilisation antigouvernementale.Un mot d’ordre de grève a été lancé et d’autres marches sont prévues dans les prochaines semaines. Il s’agissait de la deuxième manifestation en moins de 72 heures réalisée par les leaders de l’opposition radicale au régime. Le samedi 26 avril plusieurs milliers de personnes avaient pris part à une manifestation antigouvernementale au Cap Haïtien.La marche s’était déroulée sans incident avec la participation des dirigeants du Mouvement de l’Opposition Démocratique (Mopod). LLM / radio Métropole Haïti
L’Opposition réclame des élections générales anticipées
Publicité