Alors que l’administration américaine et les organismes de défense des droits de l’homme continuent de critiquer l’appareil judiciaire pour le traitement du dossier de l’assassinat de Antoine Izméry, la justice s’apprête à entendre Louis Jodel Chamblain et Jackson Joanis sur d’autres affaires. L’ancien responsable adjoint du FRAPH et l’ex-chef du service anti-gang, maintenus en prison, ne semblent pas aborder ces nouveaux dossiers à arme égale. Deux hommes acquittés dans les mêmes conditions mais actuellement en situation différente sur le plan juridique. Pour le cas de l’ancien capitaine Jackson Joanis, la justice devra se servir de l’instruction réalisée en 1998 autour de l’assassinat en août 1994 du père Jean Marie Vincent pour réaliser le procès. Ceci risque de traîner compte tenu du fait que rien n’a été encore dit à propos, que ce soit sous le régime lavalas ou du moins sous l’actuel gouvernement intérimaire. Tout porte à croire que Jackson Joanis n’est pas au bout de ses peines malgré son acquittement dans l’affaire Izméry. Pour le cas de Louis Jodel Chamblain, en dépit des appréciations ou encore des critiques,l’ancien # 2 du FRAPH n’a pas beaucoup à craindre s’il faut analyser son cas, légalement et conjoncturellement. Dans le cadre du massacre de Raboteau perpétré en avril 1994, Louis Jodel Chamblain a été aussi condamné par contumace alors qu’il était en exil en l’an 2000.Légalement, il faut garder la même ordonnance réalisée pour la circonstance avec tous les faits et arguments retenus contre le concerné dans le cadre de l’enquête. Plus d’un se demandent, qui peut avoir la certitude de condamner Louis Jodel Chamblain au cours d’un procès tenu aux Gonaïves dans les circonstances actuelles ? Certains observateurs sont d’avis que réunir un jury impartial, des témoins à charge ou des plaignants capables de soutenir la thèse de l’accusation contre Chamblain dans la Cité de l’Indépendance après sa contribution dans la lutte armée au renversement d’Aristide, relève du défi.
Louis Jodel Chamblain et Jackson Joanis attendent d’être fixés sur leur sort dans les dossiers de Raboteau et Jean Marie Vincent
Publicité