Les dirigeants de la Caisse d’Assistance d’Epargne et de Crédit (CADEC) font face à une situation difficile. Des hommes armés se réclamant de la police nationale ont pris en otage, le lundi 22 avril 2002, le directeur de l’entreprise, Jean Clermont César. Ce dernier affirme que ces policiers qui, selon toute vraisemblance,appartiennent à la Compagnie d’Intervention et de l’Ordre (CIMO), étaient venus réclamer le remboursement des fonds placés dans la société. Selon les responsables de la CADEC, ces hommes armés ont maintenu la pression, le mardi 23 avril, pour tenter d’obtenir de force leur argent. Face à cette situation, la CADEC appelle la police à assumer ses responsabilités en ce qui a trait à la sécurité des membres de sa direction.En mars dernier, la CADEC avait décidé de réduire considérablement ses taux offerts sur les dépots à terme en passant de 120 à 20 % l’an, à la stupéfaction de ses nombreux déposants. Le directeur de l’entreprise avait alors révélé à Radio Métropole que les épargnants avaient effectué des retraits dépassant les 50 millions de gourdes pour le mois de février. La décision de la CADEC a été également contestée par l’Initiative des Coopératives (INICOOP), en conflit ouvert avec les banques commerciales, qui prône la régularisation du secteur coopératif et l’uniformisation des taux.Pendant ce temps, une autre institution coopérative d’importance la Coopérative d’Entreprenariat Indépendant (CEI)annonçait, le 22 mars 2002, l’arrêt provisoire de ses activités en attendant une décision gouvernementale relative au fonctionnement du secteur coopératif. Dans une note rendue publique le mardi 23 avril 2002, le président de la CEI, Pierre Wilfrid Boucard, annonce à la fois la réouverture pour le 1er juillet prochain et la formation d’une commission technique afin de dégager un plan d’action pouvant sortir la CEI de la crise.
L’une des plus importantes coopératives d’épargne et de crédit , la CADEC, en difficulté
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