27 millions de dollars américains, c’est le montant de l’enveloppe allouée à Haïti par l’UNICEF pour la période 2001/2006. Les secteurs ciblés par l’Organisation des Nations-Unies pour l’Enfance sont entre autres la santé, l’éducation, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la protection des enfants vulnérables. Haïti occupe le peloton de tête des pays de la région ayant le taux le plus élevé de mortalité infantile. 129 enfants haïtiens sur 1000 naissances vivantes meurent avant d’atteindre l’âge de 5 ans, alors qu’en République Dominicaine ce taux est de 49 et à Cuba il ne dépasse pas les 8 pour 1000 naissances vivantes. Les faiblesses de notre système de santé et la pauvreté qui rongent les familles haïtiennes sont les principales causes de cette situation. Il faut noter également l’absence de soins généralement accordés aux femmes enceintes. Prenant en compte ces indicateurs, le représentant de l’UNICEF en Haïti, Rodney Phillips, de concert avec ses partenaires a élaboré un programme en vue d’améliorer les conditions de vie de nos petits. Ce plan défendu récemment aux Nations-Unies par M. Phillips a, par la suite, obtenu sans difficulté une enveloppe de 27 millions de dollars américains destinée au pays. Outre les domaines prioritaires définis, l’Unicef/Haïti veut assurer la protection des enfants vulnérables et intervenir au cas où nos petits seraient frappés par la famine. “ C’est dans les pays où les jeunes enfants ont le plus besoin d’attention qu’ils sont le moins assurés d’en recevoir. Dans ces pays ravagés par la pauvreté et des épidémies dont le VIH/SIDA, où la réalité quotidienne bat en brèche les espoirs et les rêves que les parents conçoivent pour leur progéniture” écrit l’Unicef dans son rapport sur la situation des enfants dans le monde en 2001. En ce sens , l’Unicef se garde de mélanger l’humanitaire à la politique. L’Unicef est présente dans presque tous les pays du monde. Elle intervient au moment opportun, pour défendre et protéger les droits des jeunes enfants sans exclusion aucune. Tous les enfants ont le droit à la nourriture, à la santé, à l’éducation , à la protection etc… Selon l’Unicef, sur dix enfants qui naissent aujourd’hui dans le monde en développement quatre vivront dans une pauvreté extrême. Haïti qui, généralement occupe les extrêmes, est au premier plan concerné par ses prévisions. D’un autre côté, le ministère de la santé publique a présenté , le mardi 5 février 2002, une enquête sur la morbidité et la mortalité materno-infantile et l’utilisation des services de santé en Haïti. L’étude a mis à nu les faiblesses du système de santé et les problèmes socio-économiques du pays. Le chef de cabinet du ministre de la santé publique, le docteur Claude Suréna , a fait part de la détermination de l’Etat à améliorer les conditions de vie de la population. L’enquête a été dirigée par un expert en démographie, Bernard Barrère.
L’UNICEF alloue des fonds importants à Haiti pour les cinq prochaines années
Publicité