L’UNICEF préoccupée par la situation de l’enregistrement des enfants à la naissance

L’Agence des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) vient de publier un rapport sur “l’enregistrement à la naissance, l’un des droits de l’enfant”, à l’occasion de la journée nationale de l’enfant, le 9 juin dernier. Cette étude réalisée durant l’année 2000 révèle que 50 millions de bébés dans le monde ne sont pas enregistrés dans bon nombre de pays dont Haïti. Selon le rapport de l’UNICEF, la plupart des pays de l’Amérique Latine et de la Caraïbe maintiennent une moyenne d’enregistrement des naissances supérieure à 90 % à l’exception d’Haïti et du Nicaragua où ce taux est évalué à 50 %. L’absence d’enregistrement à la naissance est relevée davantage dans les zones rurales que dans les zones urbaines, chez les groupes éthniques minoritaires et les populations immigrantes. Malgré les provisions de la Constitution de 1987 et du code civil haïtien sur la question, beaucoup d’obstacles d’ordre technique persistent dans l’enregistrement spontané des naissances en Haïti, révèle le rapport de l’UNICEF. Le nombre de bureaux d’état civil à travers le pays est très limité, la gratuité d’enregistrement fixée par la loi n’est pas toujours de mise, souligne le document. Ce rapport de l’UNICEF intitulé “l’enregistrement à la naissance” entre dans le cadre du respect des articles 7.1 et 8.2 de la Convention relative aux droits de l’enfant, stipulant le droit de l’enfant à un nom, une nationalité et si possible à la reconnaissance de ses parents. Ce document basé sur des données récentes révèle qu’au cours de l’année 2000, 49 % des naissances à l’échelle mondiale n’ont pas été enregistrés. Pour la région Amérique Latine et Caraïbe, chaque année, plus d’un (1) million de naissances ne sont pas enregistrées et ce, en dépit du fait que la majorité des constitutions de la région reconnaissent le droit à un nom et à une nationalité. La publication de cette étude du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance sur “l’enregistrement à la naissance “ est un cri d’alarme lancé à l’échelle mondiale. L’UNICEF encourage l’adoption de mesures appropriées s’adressant particulièrement aux Etats signataires de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Le rapport réclame entre autres la gratuité des actes de naissance pour tous les enfants.

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