Un représentant de l’Agence américaine de développement international (USAID) a annoncé qu’un rapport américain ayant estimé à la baisse le nombre de victime du séisme du 12 janvier comportait de nombreux défauts. L’administrateur adjoint de l’USAID pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Mark Feierstein, a soutenu que le rapport posait problème parce que les auteurs avaient utilisé un échantillonnage qui n’était pas représentatif. Il a précisé que l’étude ne comprenait pas de données pour les régions rurales d’Haïti fortement touchées par le séisme ou pour le nombre de maisons qui s’étaient effondrées et avaient tué des gens. En se basant sur un échantillonnage provenant d’une zone très peuplée et lourdement endommagée du centre-ville de Port-au-Prince, l’étude a estimé que le nombre de morts liés au tremblement de terre se situait entre 46 000 et 85 000, soit beaucoup moins que les 316 000 annoncés par les autorités haïtiennes.Le rapport, qui n’a pas été officiellement publié, a été réalisé après que l’USAID eut engagé LTL Strategies, une firme de Washington, pour évaluer l’impact des programmes de retrait des débris afin de savoir quand les habitants pourraient retourner dans leur maison. Pour déterminer combien de personnes avaient quitté leur résidence, les auteurs ont voulu établir combien d’entre elles avaient été tuées et ne reviendraient donc pas. Le rapport a également estimé qu’environ 895 000 Haïtiens avaient été placés dans des camps temporaires autour de la capitale et que pas plus de 375 000 y étaient encore. Selon l’Organisation internationale pour les migrations de l’ONU, 1,5 millions de personnes auraient été déménagées dans des camps et 680 000 y seraient toujours. LLM / radio Métropole Haïti
L’Usaid n’entend pas revoir à la baisse le nombre des victimes du séisme
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