En réaction aux menaces de sanctions économiques qui pèsent sur le pays à la suite des législatives et locales, le Premier Ministre Jacques-Edouard Alexis a sévèrement critiqué la faible assistance économique de la communauté internationale a Haïti au cours du mandat du Président Préval. Par ailleurs, M. Alexis n’a eu cesse de bombarder de critiques l’opposition haïtienne, « lachée par la population » selon lui. Les partis en dehors du pouvoir devraient réflechir davantage sur leur échec lors des élections contestées du 21 mai, a estimé le Chef du Gouvernement. Jacques-Edouard Alexis revient à la charge et précise de plus en plus sa grogne vis-à-vis de l’international aussi bien qu’à l’égard de l’opposition haïtienne, tous deux bombardés de critiques sévères, et il a fallu que cela tourne au vinaigre avec les joutes du 21 mai pour savoir selon le Premier Ministre que les pays amis étaient plutôt chiches envers Haïti depuis 5 ans. « Nous devons serrer nos reins et investir à partir de nos propres ressources » a renchéri le Premier Ministre. En effet, depuis le mandat de René Préval, l’important appui international au budget a été suspendu. De partout, des sommes d’argent pour Haïti sont gelés, faute d’institutions démocratiques, explique-t’on. Selon M. Alexis, Haïti a pris un nouveau tournant avec ces élections jusqu’ici contestées, inachevées, et que le CEP tente de rapiécer. Mais si d’un côté, Jacques Edouartd Alexis se veut très amer avec l’international, de l’autre, il cherche des ouvertures face aux menaces d’isolement qui frappe à nos portes. Une fois de plus, l’opposition haïtienne est mise sous la sellette d’Alexis. « Je n’ai pas le sentiment qu’elle est connectée avec le peuple » déclare le Premier Ministre pour introduire une tentative d’explication logique de la défaite des partis en marge du pouvoir. Depuis les 28 mais et 29 novembre 99, société civile et partis de l’opposition se sont pratiquement repliés, par crainte de représailles. Très rares sont les rassemblements publics sinon les proches du parti de Jean-Bertrand Arisitide, Fanmi Lavalas, qui expriment quand bon leur semble leur position sur fond de pneus enflammés, jets de pierres ou casses de vitres de voitures.
M.Alexis Critique une Assistance Economique Trop Faible
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