Maitre Gérard Gourgue appelle à la formation d’un gouvernement responsable et respectueux des biens de l’Etat

Le président provisoire de l’Opposition est sorti de son mutisme le dimanche 18 novembre après plusieurs mois de profil bas. Dans un message en présence des membres de la Convergence Démocratique à l’occasion de la fête de la Bataille de Vertières, Me Gérard Gourgue a salué les différents appels lancés par des organisations de la Société Civile en faveur de la solution à la crise. Maitre Gourgue en a profité pour critiquer la corruption qui règne au sein du régime lavalas et appeler à la constitution d’un gouvernement de réconciliation nationale.Un gouvernement dit-il qui doit avoir  » les mains pures et les proches propres  » Dans son message , Me Gourgue déclare craindre le péril national et se montre inquièt face au pourissement de la crise et affirme qu’il est temps de “remettre les pendules à l’heure” après avoir rendu homage aux 15 partis de la l’Opposition de la Convergence pour leur engagement dans la lutte contre ce qu’il appelle l’imposture. Après l’espoir en 1986, des élections dans le sang en 1987, la militance en 1990, le retour en 1994, la frustration, la déception et la désespérance en 2000, le temps de l’unité est venu , selon l’ancien dirigeant de la Ligue des Droits Humains . Toujours est-il que la Convergence joue sur deux cordes. Des appels à la négociation ou à réconciliation et en même temps , à la mobilisation contre lavalas. Par ailleurs, la mutinerie de jeudi dernier au Pénitencier National qualifiée de grand scandale par Me Gourgue n’est pas passée inaperçue dans le discours du président provisoire de l’Opposition qui a appelé aux détenteurs du pouvoir de faire ce qu’il appelle un “ don de joyeux évènement en ce 18 novembre en libérant les détenus qui le méritent notamment l’ancien général président Prosper Avril”. Il n’est pas normal qu’un gouvernement depuis 1990 se caractérise dans sa triste mémoire d’emprisonner tous les chefs d’Etat avant lui, dit l’ancien ministre de la justice sous le Conseil National de Gouvernement (CNG) en 1986 qui a cité les cas de Ertha Pascal Trouillot et de Prosper Avril.