La police a brutalement dispersé une manifestation anti-gouvernementale organisée par l’Initiative Citoyenne (IC) , le samedi 8 février 2003, au Cap-Haitien par la Police Nationale d’Haiti (PNH) à coups de tirs d’armes à feu et de gaz lacrymogène . Environ une trentaine de blessés ont été recensés. Les incidents ont éclaté à la suite d’un désaccord entre les organisateurs et le nouveau commandement de la PNH dans le Nord sur le parcours de la marche . Auparavant , un premier malentendu avait été enregistré sur la question de l’heure de l’ébranlement de la marche , midi , selon les organisateurs et 14 heures , selon la police.Denis Julien de l’Initiative Citoyenne négocie mais la police est ferme sur la question de l’heure . La foule revient à la case départ « Carénage » pour quitter les lieux deux (2) plus tard ,cette fois avec la police. Les manifestants longent la rue 2 transformée comme toutes les autres rues de la ville en un couloir de sympathisants à la marche de l’espoir au rythme de slogans anti-Lavalas . Ambiance bon-enfant sur fond de slogans grossiers contre le président du 26 novembre , Jean Bertrand Aristide . Ils sont plusieurs milliers à gagner les rues à l’occasion des activités du “ Week-end de l’Espoir” sous une grande banderolle avec pour slogan » pour une marche de l’espoir vers un nouveau contrat social » portée notamment par des enfants qui essouflent déjà . Les manifestants tentent de se rendre dans les bidonvilles pour faire grossir la foule , la police s’interpose et pose le problème du parcours avec les organisateurs de la marche . Et pour cause, la police n’est pas épargnée de slogans acides . Les manifestants prennent la direction de la rue 5 boulevard ignorant les consignes de la police qui finit par les suivre. Le commissaire Carlo Lochard au poste de commande, fraichement venu de Pétion-Ville, est à son baptême de feu et à califourchon entre les données fournies par ses prédécesseurs ayant planifié la marche avec les organisateurs et le rejet de ces derniers de ces dispositions. Les responsables de la police mettent alors leur compteur en marche. La marche de de l’espoir n’avait plus de 15 minutes pour débarasser le plancher . Les manifestants se sont scindés un groupe basé à la rue 5 boulevard et un autre plus important longeant la rue 9L. Tirs , gaz lacrymogène, panique générale, les organisateurs dénombrent une trentaine de blessés. Un peu plus tard, un véhicule du ministère de la santé transportant des médicaments est sérieusement endommagé par un groupe d’individus armés à la rue Espagnol sur fond de tirs. La manifestation de l’Initiative Citoyenne (IC), déroulée au lendemain de l’annonce de la formation du Conseil Electoral Provisoire en dehors de l’Opposition , avait reçu le soutien de l’ensemble de l’Opposition et du groupe des 184 organisations de la société civile. Le 17 novembre 2002, l’IC avait organisé une imposante mainifestation de plusieurs dizaines de milliers de participants . Cette marche s’était déroulée sans incident.
Manifestation anti-Aristide au Cap dispersée par la police . Environ trente(30) blessés
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