Manifestation de lavalassiens contre le secteur privé et les Etats-Unis

Plusieurs centaines de démunis ont gagné les rues de Port-au-Prince , le mercredi 5 février 2003, pour dénoncer la situation de misère qui prévaut au pays. Ces manifestants pro-Lavalas ont scandé des slogans hostiles à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti et le gouvernement américain qui seraient , à leurs yeux , les principaux responsables de la détérioration des conditions de vie du peuple haitien. Lancer des flèches contre les hautes autorités n’était pas l’objectif fondamental de la marche des démunis proches du pouvoir . Ces manifestants, pour la plupart des femmes âgées , avaient pour mission de faire pression sur les commerçants et le gouvernement des Etats-Unis qui , selon eux , encouragent la hausse du coût de la vie. Les quelques centaines de protestataires ont défilé devant les locaux de la Chambre de Commnerce et de l’ambassade américaine au bicentenaire et ont ensuite mis fin à cette marche, deux (2) heures plus tard, devant le consulat américain à la rue Oswald Durand . Etant donné qu’il s’agissait d’une manifestation pour dénoncer la misère qui frappe une grande partie de la population haitienne , d’autres slogans sont venus renforcer ceux programmés par les organisateurs du mouvement . Ils affirment végéter dans la misère la plus atroce sous le régime du Président Jean Betrand Aristide. Mais le chef de l’Etat n’est pas pour autant décrié par ces démunis . Au contraire , ils réclament le respect du mandat de cinq (5) ans de leur leader ,advienne que pourra . Cependant, les proches collaborateurs du premier ministre, Yvon Neptune , notamment le ministre du commerce ,Lesly Gouthier, ne seraient pas à la hauteur de leur tâche . M. Gouthier est fustigé par les manifestants pour son manque de volonté à combattre la cherté de la vie . Et, vu que la détérioration accélérée des conditions de vie de la population fait suite à la hausse vertiginuese des prix à la pompe décidée par le gouvernement Lavalas en janvier dernier , le Président Aristide a aussi sa part de responsabilité , soutiennent les manifestants. Ils demandent au chef de l’Exécutif d’intervenir dans le dossier avant qu’il ne soit trop tard. Mais il n’y a pas que les démunis à subir les conséquences de l’effondrement de l’économie nationale. Cette composante de la population qu’on appelait autrefois la classe moyenne laborieuse est sur le point de disparaitre .

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