Trafic de la drogue et coopération Etats-Unis-Haiti : Aristide renvoie la balle dans le camp des américains

Le Président Jean Bertrand Aristide a donné un satisfecit à son gouvernement dans le cadre de la lutte contre les narco-trafiquants alors que les autorités haitiennes sont mises à l’index par Washington . A l’occasion d’une conférence de presse ,le mercredi 5 février 2003 , en marge d’une rencontre sur la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP), le chef de l’Etat s’est félicité du fait que le taux d’introduction de drogue aux Etats-Unis via Haiti est passé de 15% en 2001 à 8% en 2003 . Jean Bertrand Aristide affirme que ce résultat est le fruit des efforts déployés par les autorités haitiennes avec leurs propres moyens. M. Aristide estime que les accusations américaines représentent une attaque contre le pays qu’il faut défendre à travers la vérité. En ce sens , le chef de l’Etat soutient qu’Haiti a respecté ses engagements en rappelant que le pays a conclu un accord de coopération avec les Etats-Unis les autorisant à sillonner les eaux territoriales pour traquer les trafiquants de stupéfiants . “Nous sommes les victimes et non les coupables” , précise le Président du 26 novembre qui souligne qu’il a de la difficulté à comprendre la célérité avec laquelle les gardes-côtes américains interceptent les voyageurs clandestins alors qu’ils paraissent impuissants face aux trafiquants. Jean Bertrand Aristide demande à l’administration des Etats-Unis de jouer sa partitition en autorisant le déblocage des fonds destinés à Haiti. En ce qui a trait aux importantes personnalités proches du régime dont les visas américains ont été annulés pour implication dans le trafic de la drogue , selon Washington , le chef de l’Etat haitien s’est montré réservé . M. Aristide affirme que les autorités compétentes ont pour responsabilité de mener des enquêtes sur les personnes accusées. Le vendredi 31 janvier 2003, les Etats-Unis ont publié une liste noire de pays ne collaborant pas suffisament dans la lutte contre les narco-trafiquants dont Haiti . Parallèlement, l’administration américaine a rendu publique une liste de douze (12) policiers , parlementaires et autres citoyens sanctionnés pour leur collaboration avec les narco-trafiquants.

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