Manifestation pro-Aristide sur fond de slogans appelant à la violence

Un important dispositif de securité a été déployé dans la zone du penitencier national, le mercredi 28 juillet 2004, à Port-au-Prince. Des casques bleus et des agents de la police nationale avaient pris position dans les environs immédiats du plus grand centre carcéral du pays à l’occasion d’une manifestation de membres d’OP lavalas. Les partisans du président déchu Aristide ont parcouru plusieurs rues de la capitale en toute sécurité en présence de la police nationale.L’aire du pénitencier national était considérée comme une zone hyper-sensible, mercredi, à l’occasion d’une manifestation de membres d’OP lavalas à Port-au-Prince. Toutes les rues conduisant au centre carcéral du pays étaient occupées par des casques bleus et des agents de la PNH lourdement armés. Il était question de sécuriser davantage ce batiment où sont enfermés, entre autres hauts responsables de l’ancien régime, Yvon Neptune et Jocelerme Privert. Des policiers haïtiens étaient également postés dans les environs immédiats de l’ambassade américaine à la Cité de l’Exposition ( bas de la ville) . Dans cette zone, plusieurs centaines de partisans de l’ancien président Jean Bertrand Aristide marchaient en lançant des slogans hostiles au gouvernement Alexandre/Latortue. Outre les pancartes et photos de leur leader, ils exhibaient de petits cercueils noirs sur lesquels on pouvait lire, entre autres, le nom de l’ambassadeur américain à Port-au-Prince. James B. Foley a, selon eux, joué un rôle important dans la chute du régime lavalas qui était contesté par la quasi-totalité des secteurs de la société pour son caractère dictatorial. Dans des pancartes, les OP ont aussi réclamé des fusils et rappelé leur attachement au président cubain Fidel Castro. La police nationale a accompagné les membres d’op lavalas sur tout le parcours de la manifestation qui s’est déroulée sans incident dans l’indifférence de la population.

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