Manifestations : la violence appelle la violence selon Richard Lumarque

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Les manifestations d’élèves pour protester contre le phénomène du kidnapping se sont multipliées ces derniers jours. L’une d’entre elles, partie de Tabarre, a même atteint l’ambassade des Etats unis, lundi. Alors que la police a dispersé la semaine dernière, un mouvement de l’opposition ayant la même destination.

L’expert en questions de sécurité Richard Lumarque y voit la preuve qu’il est possible de manifester sans violence dans le pays :

« La police a laissé un mouvement pacifique et spontané dont la cause est juste, progresser jusqu’à l’ambassade américaine sans intervenir. Cela prouve que la violence n’est pas une fatalité. »

Actuellement, un mouvement de révolte contre l’insécurité est en train de se développer au sein de la population, estime le spécialiste. Mais  l’ancien officier de police redoute que cette force qui se met en branle serve de catalyseur au mécontentement général :

 « La population n’en peut plus. Elle représente une force qui dépasse largement celle des bandits armés. Si la police ne donne pas des résultats assez rapidement, il est à craindre que des citoyens prennent d’assaut les sanctuaires des gangs pour libérer les victimes d’enlèvement. »  

Dans cette équation beaucoup dépend donc des efforts de la PNH pour mettre fin à la vague actuelle de kidnapping, reconnait Richard Lumarque. Il insiste sur le fait que les critiques portées actuellement contre l’institution policière ont un résultat négatif alors que celle-ci est clairement à la recherche de succès.

« Lorsque vous menez des mouvements violents, ne reprochez pas ensuite à la police de les disperser sans ménagement » a asséné l’ancien policier pour conclure son intervention ce mardi, pendant le journal du matin de Radio Métropole.

AL/radio Métropole

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