Le chef de l’état haïtien, Michel Martelly, admis vendredi dernier que la crise préélectorale est compliquée.Dans son message pour annoncer la formation d’une commission chargée de formuler des recommandations de sortie de crise, le président haïtien a déclaré les problèmes sont nombreux et compliqués. M. Martelly souhaite trouver un consensus afin d’éviter une détérioration de la crise après la fin du mandat des législateurs le 12 janvier 2015. Preuve de la complexité de la crise, les leaders du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) ont rejeté la formation de cette commission et confirmé la poursuite des manifestations de rues.Plusieurs milliers de personnes ont pris part samedi à une manifestation qui a été dispersée par les forces de l’ordre.Les manifestants n’avaient pu parvenir aux abords de l’ambassade américaine. Durant la manifestation l’ex sénateur Turneb Delpé a fait valoir que le peuple a pris la relève puisque le Parlement a failli à sa mission. Durant tout le parcours les manifestants ont réclamé le départ du chef de l’état et du Premier Ministre. Plusieurs manifestants ont défilé avec des photos de l’ex président Jean Bertrand Aristide sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par le juge instructeur Lamarre Bellizaire. Les leaders de l’opposition radicale dénoncent la corruption au sein de l’administration et réclament des négociations afin de parvenir à un accord global. Le chef de l’état a une nouvelle fois souhaité que les leaders de l’opposition radicale acceptent de participer à des discussions afin de trouver un accord pour le vote de la loi électorale. En raison de la persistance de la crise le chef de l’état a accordé un délai de 8 jours à la commission afin de formuler une proposition de sortie de crise. LLM / radio Metropole Haiti