Les victimes du massacre du 11 septembre 1988 continuent de réclamer justice. Certaines d’entre elles étaient rassemblées, le mercredi 3 septembre 2003, sur les ruines de l’Eglise Saint-Jean Bosco à moins d’une semaine du 15ème anniversaire de l’évènement. Les victimes regroupées au sein des organisations dénommées « TKL, Group Priyè, Tèt Ansanm et TKL Saint-Joseph » réclament l’arrestation des auteurs, co-auteurs, commanditaires de ce massacre par les autorités . Les porte-parole des victimes , Leslie Gustave et Anique Jean citent entre autres les noms de l’ex-président du gouvernement militaire , Henri Namphy et de l’ancien maire de Port-au-Prince ,Franck Romain ,comme co-auteurs du massacre qui doivent être arrêtés par le ministre de la justice et le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince. Cependant, les membres des organisations pro-Lavalas doutent de l’aboutissement de la démarche . Ils fondent leurs appréhensions sur l’état lamentable du système judiciaire. A ce sujet , ils émettent des réserves sur le déroulement de l’enquête car ils soutiennent que le juge d’instruction en charge du dossier n’a toujours pas contacté les plaignants. Le 11 septembre 1988, plus d’une dizaine de personnes avaient été tuées et plus de 70 autres blessées par des partisans du régime militaire d’Henry Namphy au moment de la célébration d’une messe à l’Eglise Saint-Jean Bosco à Port-au-Prince, par le curé d’alors ,Jean Bertrand Aristide.
Massacre de Saint-Jean Bosco : les victimes craignent de ne pas pouvoir obtenir justice
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