Mécontentement grandissant face à la détérioration de la situation sociale

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La grogne se manifeste de plus en plus au niveau de plusieurs secteurs de la population face à la dégradation de la situation générale du pays .La journée du 27 mai 2002 a été notamment marquée par diverses formes de manifestation de dénonciation de la politique conduite par le dirigeant Lavalas , Jean Bertrand Aristide . Les militants du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) récemment élargis dénoncent les conditions d’incarcération au Pénitencier National. Au cours d’une conférence de presse, le lundi 27 mai 2002, l’ancien député Jean Mandenave affirme qu’il a été malmené lors de son arrestation en février dernier. Le parlementaire de la 45 ème législature soutient que la police avait pour mission de l’éliminer physiquement au moment de son interpellation. L’avocat des membres du KID de Evans Paul, Reynold Georges , a de nouveau dénoncé la politique du pouvoir en place. Maitre Georges soutient que Lavalas veut instaurer une  » dictature  » en Haïti. Entre-temps, un groupe de résidents et internes de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti ont manifesté le lundi 27 mai devant les locaux du ministère de la santé publique . Ces futurs professionnels de la santé expriment leur désaccord avec la décision du ministre Henri Claude Voltaire de remplacer la directrice à la formation à l’HUEH , Eveline Moïse , par le docteur Lubrène Bien-Aimé, ancien directeur général du ministère de l’intérieur sous le gouvernement de Jacques Edouard Alexis. Les protestataires qui chantaient  » la santé ne périra pas  » ont indiqué que la mesure ministérielle est obscurantiste. Parallèlement , des sociétaires de la Caisse d’Assistance d’Epargne et de Crédit (CADEC) ont manifesté devant le Palais National toujours le lundi 27 mai . Ces déposants s’en sont pris au président Jean Bertrand Aristide qu’ils accusent d’avoir abandonné le mouvement coopératif contrairement à ses promesses . Les épargnants de la CADEC estiment que le le chef de l’Etat ne fait rien pour leur tirer du mauvais pas . Pendant ce temps, Cité Soleil a connu une nouvelle journée de turbulence après les violences du week-end écoulé . Des habitants de ce grand bidonville considéré comme un bastion de Jean Bertrand Aristide ont exprimé leur frustration par rapport à la gestion du pouvoir Lavalas . Ils ont même réclamé le départ du président Aristide et fait part de leur soutien à la Convergence Démocratique (Opposition ) et à l’ex-dictateur en exil , Jean Claude Duvalier .

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