Le chef de la diplomatie haïtienne, Hérard Abraham, a effectué une visite en République Dominicaine, 17 mai 2005, en vue de rencontrer son homologue Carlos Morales Troncoso. Au cours de la rencontre, M. Abraham a demandé au gouvernement dominicain l’arrêt du rapatriement massif des haïtiens dans les zones frontalières. Le chancelier dominicain a, au nom du gouvernement de Léonel Fernandez, annoncé que le processus de refoulement serait suspendu. Le gouvernement dominicain a également assuré avoir donné des instructions précises aux autorités compétentes en la matière afin que les actions qui pourraient attenter à l’intégrité physique et morale des ressortissants haïtiens qui résident sur leur territoire puissent être éliminés, lit-on dans une note de presse publié par le Ministère haïtien des affaires étrangères. Antérieurement à cette visite, l’ambassade d’Haïti en République Dominicaine a été instruite par la Chancellerie de renforcer son consulat à Dajabon et de dépêcher sur les lieux une commission d’enquête. Parallèlement, le directeur du Bureau des affaires sociales et la mairie de Ouanaminthe ont reçu les ordres de leur ministère respectif d’apporter aux rapatriés l’assistance humanitaire adéquate, poursuit la note. Le gouvernement haïtien dit déplorer la violation, du procole d’entente du 2 décembre 1999 en vertu duquel les deux pays doivent d’un commun accord fixer les modalités de rapatriements de leurs ressortissants et des normes internationales régissant la matière. Entretemps, dans son édition du 20 mai, le journal El Caribe- citant des responsables de la province de Dajabon- a annoncé la reprise prochaine des rapatriements. Auparavant, le président Fernandez avait évoqué le droit de son pays d’expulser des illégaux.
Mise au point du gouvernement haïtien sur les déportations massives de la République Dominicaine
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