Mobilisation du pouvoir en vue de la tenue de législatives au plus vite

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Le pouvoir Lavalas s’active pour mettre sur les rails le processus électoral. Le Sénat doit s’entretenir sous peu avec le président du Conseil Electoral dysfonctionnel , Alix Lamarque , pour voir ce qui a été fait . L’idée est venue de Lans Clonès mais le mot d’ordre a , semble t-il, déjà fait école au Sénat de la République . Le 1er secrétaire du bureau du Grand Corps, Louis Gérald Gilles, est en première loge de ceux qui soutiennent la démarche de son collègue de la Grand’Anse . L’objectif , explique-t-il, est d’explorer les pistes pouvant amener à la réalisation d’élections au plus vite dans le pays car le mandat de la 47ème législature arrive à terme, en janvier 2004, le parlement issu des élections contestées du 21 mai 2000 sera inopérant . Le cap est mis sur la tenue des élections législatives et locales dans le pays .Sous peu, Alix Lamarque ,l’actuel président du CEP inopérationnel depuis l’arrêté présidentiel du 7 février 2003, est attendu au Palais Législatif pour en débattre . En quête de pistes de solution , d’évaluation, le Pouvoir Lavalas via le Grand Corps se lance dans la bataille , dorénavant il faudra convaincre les principaux secteurs concernés par la formation du Conseil Electoral Provisoire de la nécessité ou encore de la possibilité de tenir des élections dans le contexte actuel d’insécurité et d’attente du châtiment des auteurs des violences du 17 décembre 2001, comme le réclame la Résolution 822 de l’OEA. L’initiative du Sénat intervient quelques jours après la tenue d’un Conseil des Ministres appelant à la mise en place dans le meilleur délai du Conseil Electoral pour lancer le processus. L’Opposition dit déjà « non merci » à toute participation aux élections sans sécurité et en dehors des conditions prévues par la Résolution 822. C’est la réaction de Micha Gaillard , porte-parole de la Convergence qui rappelle que le Conseil Electoral ,en attente d’installation et reconnu par l’international, est le fruit d’un consensus entre le pouvoir , l’opposition, la société civile et les Eglises. En ce sens, le professeur Gaillard lance un avertissement au pouvoir Lavalas. Toutefois, le dirigeant politique , invité du jouranl du matin de Radio Métropole de ce mercredi 30 juillet, se veut réaliste en indiquant que le président Aristide n’écoute que l’Amérique. Dans ce cadre, Micha Gaillard fait remarquer que , depuis que l’administration Bush à travers son représentant en Haiti ait assuré M. Aristide qu’il irait au terme de son mandat présidentiel, le 7 février 2006, le Chef de l’Etat croit avoir les coudées franches. Cependant , le responsable de l’Opposition affirme « qu ‘il n’est pas question de cautionner une dictature ou une démocratie autoritaire ».

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