Montana rejette le projet de la CARICOM et appuie la création d’un collège présidentiel dans le cadre d’une transition politique délicate

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Le Groupe de Montana maintient son opposition au projet cadre proposé par la Communauté caribéenne (CARICOM) tout en exprimant son soutien à l’établissement d’un collège présidentiel au cours d’une transition politique. Bien que le groupe ne donne pas son aval au projet cadre de la CARICOM, Ginette Chérubin, membre du Bureau de Suivi de l’Accord de Montana (BSA), a précisé que le groupe reconnaît l’importance d’une transition politique et se montre favorable à la mise en place d’un collège présidentiel dans ce contexte particulier.

D’entrée de jeu, Mme Chérubin a souligné qu’aucun membre du Bureau de Suivi de l’Accord de Montana ne participera au futur gouvernement, que ce soit sous la direction d’Ariel Henry ou d’un autre Premier ministre. Cependant, elle a mis en avant le fait que l’économiste Fritz Alphonse restera le représentant du groupe au sein d’un collège présidentiel envisagé dans le cadre d’une transition alternative à celle proposée par la CARICOM.

« Les étrangers nous traitent avec irrespect », a déclaré Mme Chérubin concernant l’approche des médiateurs lors de son passage à la Rubrique « Le Point » de Métropole du mardi 12 décembre 2023. Cette déclaration souligne la frustration du Groupe Montana face à ce qu’il perçoit comme un manque de considération de la part de la CARICOM dans le processus de transition politique en Haïti.

La position ferme du Groupe Montana reflète les tensions persistantes et les divergences d’opinions au sein de la scène politique haïtienne, alors que le pays cherche à naviguer à travers une période délicate de transition gouvernementale. Le rôle du collège présidentiel, tel que suggéré par le Groupe Montana, pourrait potentiellement offrir une alternative aux propositions de la CARICOM et servir de compromis dans la recherche d’une stabilité politique durable.

Toujours à l’émission « Le Point », Ginette Chérubin a présenté son livre « Le Ventre pourri de la Bête » publiée pour la première fois en 2013, offrant ainsi un aperçu de son point de vue sur les enjeux politiques actuels en Haïti compte tenu de son expérience en tant que conseillère électorale, il y a environ dix ans. La promotion du livre constitue, souligne-t-elle, un élément clé de son engagement public et de son plaidoyer en faveur d’une prise de conscience sur les défis auxquels le pays est confronté.

L’évolution de cette situation complexe continuera d’être suivie de près alors que les différents acteurs politiques et les instances internationales tentent de trouver des solutions pour l’avenir politique d’Haïti. À rappeler que la mission de la CARICOM prend fin le 14 décembre, pendant que rien ne laisse présager la signature d’un quelconque accord pour sortir le pays du bourbier.

Marvens Pierre

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