Net ralentissement des activités à l’occasion d’une grève de l’Opposition

Le gros commerce a chômé ce jeudi 8 janvier 2004, à Port-au-Prince, à l’occasion de la première journée de grève générale de 48 heures lancée par la Plate-forme Démocratique pour porter le président Jean Bertrand Aristide à démissionner. Ce mouvement a occasionné un ralentissement du flux des automobiles à Port-au-Prince et les parents ont gardé leurs enfants à la maison. Toutefois, les détaillants ont étalé leurs marchandises dans une capitale très calme. Port-au-Prince s’est réveillé dans le calme après une journée de forte tension orchestrée par des partisans du pouvoir. Ces derniers ont chômé dans la mesure où ils n’étaient pas remarqués dans les rues en train d’installer des barricades, de saccager des stations à essence, des super-marchés, comme çela a été le cas, le mercredi, à l’occasion de la marche pacifique de la Plate-forme Démocratique. Au niveau du Champ de Mars, les artères étaient accessibles à tous les véhicules. Et la circulation automobile devant le Palais national était importante contrairement aux autres jours. Les petits détaillants que les chimères lavalas chassaient aux abords des marchés publics, la veille, pouvaient s’installer en toute quiétude, jeudi. Cependant , ce secteur imformel de l’économie a été affecté par la grève à cause de la diminution du nombre d’acheteurs. Toute la planification des partisans du pouvoir pour garantir le bon fonctionnement de la ville n’a pas, pour autant, gagné la confiance des parents qui ont gardé leurs enfants à la maison. De plus, la grande majorité des grands magasins, banques commerciales, pompes à essence et autres entreprises privées n’ont pas fonctionné pour la première journée de grève lancée par l’Opposition et la Société Civile pour réclamer le départ de Jean Bertrand Aristide. Sans surprise , l’ administration publique a ouvert ses portes et les employés se sont rendus à leurs bureaux respectifs. Mais , les activités tournaient au ralenti dans les institutions de l’Etat. Aux Gonaïves , le mot d’ordre de grève a été respecté dans tous les secteurs. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des inconnus ont mis le feu à deux(2) maisons dont celle du maire-adjoint de la ville où un mouvement armé anti-Aristide est très actif depuis plusieurs mois.

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