Nouvel appel de Latortue en faveur d’un appui financier international

Le Premier ministre Gérard Latortue lance un appel urgent à la communauté internationale en vue du décaissement de fonds pour Haïti. Dans une interview accordée à la télévision francophone TV5, le mardi 10 mai 2004,Gérard Latortue a une nouvelle fois dénoncé le régime lavalas qui a plongé le pays dans une crise économique sans précédent. « Avant de partir, Aristide et ses proches ont pillé les caisses de l’Etat », affirme M. Latortue qui indique qu’il faut un appui de l’étranger pour le rétablissement de l’économie mise en lambeaux par le régime Lavalas déchu. « Une aide d’urgence est indispensable » martelle le Chef du Gouvernement qui a salué le retour des contribuables à la Direction Générale des Impôts (D.G.I.) après une campagne de désobéissance civile suite de la mise à sac du secteur commercial et de plusieurs organes de perception à l’occasion de la chute de Jean-Bertrand Aristide, le 29 février. Gérard Latortue a bon espoir dans le décaissement des fonds internationaux en juillet mais se dit conscient qu’il faut passer la période sensible de mai à juillet car la population est à bout. En ce sens, il croit qu’une aide d’urgence va être débloquée à partir des résultats déjà obtenus, la semaine écoulée, aux Etats-Unis. Dans cette interview, le chef du gouvernement a également réaffirmé l’engagement de son équipe à favoriser la réalisation d’élections démocratiques et crédibles. Le nouveau conseil électoral provisoire donne la garantie que les prochaines élections générales seront libres, honnêtes et démocratiques. Selon le porte-parole du CEP, la réalisation d’un scrutin honnête est la priorité de tous les 8 conseillers issus d’horizons divers. L’ingénieur Rosemond Pradel souhaite que des changements majeurs interviennent dans le mode d’organisation des élections ainsi que dans la composition du CEP à l’avenir. En marge de cette interview avec le Premier ministre Latortue, TV5 a réalisé un reportage sur le travail des militaires français au Cap-Haïtien où la sécurité tend à revenir dans un environnement de désolation en raison de la dégradation des conditions de vie. Le reporter a conclu son texte en citant un intellectuel haïtien : « Mon pays esr un appel au secours ».

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