Les étudiants ont marché une nouvelle fois dans les rues de Port-au-Prince , le mercredi 3 décembre 2003 , pour dire non à Lavalas . Les manifestants anti-gouvernementaux ont été escortés durant le parcours de la marche par des agents du CIMO et suivis de près par des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas . Cette manifestation qui visait à réclamer le départ du Président Jean Bertrand Aristide a été l’occasion pour les étudiants de fustiger le comportement de l’OEA et de l’Eglise qu’ils accusent d’être de mêche avec le Pouvoir Lavalas . Les membres d’OP Lavalas n’ont pas réussi , à rééditer les violences du vendredi 28 novembre dernier . Les partisans de M. Aristide ont été limités dans leur mouvement par la présence des policiers qui se sont montrés plutôt professionnels . Le comportement de la Police a été dénoncé par les supporters du Chef de l’Etat qui voulaient à tout prix la marche . La situation allait tourner au vinaigre à l’issue de la manifestation dans les parages de la Faculté des Sciences Humaines . Des membres d’OP Lavalas ont alors assiégé les locaux de la Faculté et lancé des pierres en direction des étudiants qui ont riposté . Ces derniers accusent la police d’avoir laissé les OP agir et affirment que des agents de la force publique ont malmené un professeur, Fritz Joseph Pierre. La Police qui fait état de deux blessés dans ses rangs a procédé à l’arrestation de deux (2) personnes dans le cadre de ces incidents . Le commissaire Ricardo Etienne précise que les blessés sont des agents du CIMO qui ont reçu des jets de pierre de la part des étudiants . L’officier de police ajoute que le pare-brise d’un véhicule de la police a volé en éclat . Face aux reproches des étudiants relatifs à une certaine complaisance de la police à l’endroit des OP , Ricardo Etienne indique que la police a fait son travail . Le commissaire poursuit que l’institution avait reçu l’ordre « de laisser les étudiants manifester et rentrer dans leur base » . Le pare-brise d’un autre véhicule a été cassé par des OP Lavalas. Les partisans du Président Aristide n’ont pas apprécié les protestations du conducteur à un moment où ils inscrivaient des graffiti favorables au Chef de l’Etat sur la voiture. Aucun membre d’OP n’a été interpellé suite à cet incident .
Nouvelle manifestation anti-gouvernementale des étudiants à la capitale sur fond d’incidents
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