Les étudiants sont toujours sous le choc après les attaques subies de la part des chimères Lavalas et de certains agents de la PNH après l’audition, mercredi, au Parquet du dirigeant de l’ANEU Lucmane Délile. Ils étaient rassemblés à la faculté des sciences humaines, le jeudi 5 février 2004, pour faire le point et réaffirmer leur détermination à poursuivre la mobilisation anti-Aristide par une marche , ce vendredi , à la capitale. « Nous n’abandonnerons pas la lutte, advienne que pourra », répètent des étudiants qui, plus d’une fois, ont flirté avec la mort. Ces « capois la mort » pour rester en vie doivent, à chaque manifestation anti-gouvernementale, résister aux agressions des chimères lavalas et de certains agents de la PNH qui les matraque et les bombarde de gaz lacrymogène. Mercredi 4 février, des étudiants ont failli laisser leur peau non loin du Palais des Ministères où des partisans armés de Jean Bertrand Aristide avaient pris position. Les agresseurs étaient offusqués par le fait que ces étudiants se sont montrés solidaires avec leur camarade Lucmane Délile en difficulté, selon l’étudiant Roudy Métellus. Derrière cette stratégie se cache Jean Bertrand Aristide, soutiennent les étudiants. Ces derniers taxent le président de la République de tous les mots . Peu importe l’arme utilisée pour faire échec à la mobilisation anti-lavalas, la lutte doit et va se poursuivre. Une lutte qui concerne uniquement les haïtiens, précisent les étudiants. Aussi, appellent-ils, la Caricom à ne pas s’immiscer dans les affaires internes du pays. Ils indiquent qu’ il faut une mobilisation nationale qui fait appelle à des braves. En dépit des menaces de toutes sortes, ils annoncent leur participation à toute manifestation qui vise le renversement du régime lavalas et le départ du président Jean Bertrand Aristide de plus en plus décrié.
Nouvelle manifestation des étudiants à Port-au-Prince contre le Président Aristide, ce vendredi
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