Après une halte d’une semaine , les élèves de Petit-Goâve ont gagné les rues de la ville , le mercredi 11 décembre 2002 , pour réclamer la démission du Président Jean Bertrand Aristide . Les écoliers ont organisé cette manifestation à l’occasion du premier anniversaire des funérailles du journaliste assassiné, Brignol Lindor . Au cri de » a bas Aristide » les manifestants se sont rendus au cimetière de la ville pour chanter symboliquement les obsèques du chef de l’Etat. Ils en ont profité pour proclamer l’échec de l’Organisation des Etats Américains (OEA) dans la crise haitienne et solliciter le concours de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour débarasser le pays ,disent-ils, de Jean Bertrand Aristide . La semaine écoulée , une rencontre avait été organisée à Petit-Goâve entre des élèves des Gonaïves et leurs camarades de Petit-Goâve afin d’élaborer la meilleure stratégie pour donner une nouvelle impulsion à la mobilisation anti-Aristide . Le 20 novembre dernier , des policiers avaient ouvert le feu sur une manifestation d’élèves faisant plusieurs blessés . Pendant ce temps à Port-au-Prince , l’Opposition continue de réclamer la démission du chef de l’Etat qui a réaffirmé le week-end écoulé son intention d’aller au terme de son mandat de cinq (5) ans . L’Union Patriotique (UP) par la voix de René Julien soutient la nécessité de poursuivre le mouvement de mobilisation à travers le pays . Interrogé par Radio Métropole sur l’alternative en cas d’éventuel départ de M. Aristide , le dirigeant de l’UP a émis des réserves sur la constitution d’un gouvernement président par un membre de la Cour de Cassation . M. Julien indique que les principales institutions du pays souffrent d’un déficit de moralité.
Nouvelle manifestation en faveur du départ du Président Aristide
Publicité