L’opportunité d’organiser des élections législatives à la fin de l’année 2002 constitue une nouvelle forme de discorde entre Lavalas et la Convergence. La proposition du président Aristide a été rejetée d’un revers de main par l’Opposition qui soutient qu’une telle décision doit être le fruit d’un accord. Le président Jean Bertrand Aristide apparamment veut aller au galop sur deux (2) points politiques d’importance : d’abord les négociations ensuite les élections qui en découlent. Vendredi 15 mars, le chef Lavalas comme pour changer la donne a promis un autre type de négociations et la Convergence a même été appelée à dissiper ses éventuels doutes. Mais la reprise imminente des négociations n’est pas pour demain. Les observateurs politiques font remarquer que , d’une part, l’un des partenaires, la Convergence parle de mobilisation ce 22 mars pour » deboulonnen » ( renverser ) Lavalas et d’autre part , le principal médiateur ,l’Organisation des Etats Américains (OEA), met le processus en veilleuse car l’enquête sur les violences du 17 décembre 2001 n’a toujours pas abouti . De plus , la mission d’assistance technique de l’OEA se fait toujours attendre. Les commentateurs relèvent que le chef de l’Etat tente également de faire d’une pierre deux coups en soulevant à la fois la question des négociations et le dossier des élections en novembre 2002 ou début 2003 . Ce calendrier avait été approuvé de façon tacite par les protagonistes (Lavalas et la Convergence) le 15 juillet 2001 lors d’une séance de négociations à l’hôtel Montana (Port-au-Prince) . En marge de la Saint-Joseph à Fort-Liberté, Jean-Bertrand Aristide a fait de nouvelles promesses de résoudre la crise au plus vite, lancé des accolades sincères, dit-il, à ses frères de l’Opposition avant d’annoncer une campagne électorale. A ce niveau, le scepticisme est de rigueur chez les observateurs politiques qui soutiennent qu’ Haïti, en attente d’un accord politique , ne dispose que d’une formule de constitution de conseil électoral .
Nouvelle pierre d’achoppement entre le Pouvoir et l’Opposition
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