Nouvelle séance de travail sur le processus de mise en application de la Résolution 822.

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Des cadres du gouvernement haïtien et de la Mission spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) ont eu une nouvelle rencontre, le jeudi 27 mars 2002, sur le processus de mise en application de la Résolution 822. Le régime lavalas met le paquet pour tenter d’apporter une réponse à la Communauté Internationale, à deux (2) jours de la date du 30 mars fixée par la Délégation Internationale de Haut Niveau qui a séjourné au pays du 19 au 20 mars dernier . En ce qui concerne les termes de référence sur l’assistance technique, ils ont donné lieu depuis le début de la semaine à des consultations entre le gouvernement et l’Organisation des Etats Américains (OEA). Du côté de la Primature qui héberge ces discussions l’on se montre confiant. Abondant dans le même sens que ses collègues de la Primature, Jean Claude Desgranges a fait état de la volonté du Président de la République, Jean Bertrand Aristide, de respecter ses engagements vis-à-vis de l’OEA. Très optimiste à l’approche de la date du 30 mars, le chef de cabinet particulier du Président Aristide a même soutenu qu’entre l’OEA et le gouvernement Lavalas les violons s’accordent en ce qui a trait à l’application des termes de référence portant sur l’assistance technique. Mais à ce niveau, le chef de la Mission spéciale de l’OEA en Haïti, David Lee, s’est plutôt contenté de se dire encouragé par rapport aux avancées enregistrées en ce sens. Quant aux initiatives prises par le régime Lavalas , le diplomate américain laisse transpirer sa prudence tout en rappelant que son rapport sur le développement de la situation ira au Conseil Permanent de l’OEA en prévision de la réunion du 2 avril prochain sur la crise haïtienne. A deux (2) jours de l’expiration de la date du 30 mars, le gouvernement Lavalas a adopté un ensemble de mesures pour prouver sa volonté de respecter les points clés de la Résolution 822. Coup de balai au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH), le puissant chef d’Organisations Populaires (OP) Lavalas, Amiot Métayer, en cavale, branle-bas au sein de l’appareil judiciaire où l’on décide de faire comparaitre par devant la justice des personnes en détention prolongée ou d’autres en faveur de qui des décisions de justice ont été prises, ou encore des dirigeants d’OP ou fonctionnaires sont entendus même si c’est sur fond de protestation de partisans du Pouvoir. L’Opposition haïtienne rejette à l’avance ces mesures que semble vouloir adopter le régime Lavalas avant le 30 mars et met en garde la Communauté Internationale contre ces initiatives du Pouvoir qu’elle assimile à de la démagogie.

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