Nouvelles violences à Cité Soleil , la présidence fait état de destabilisation

Trois (3) personnes ont été tuées le week-end écoulé à Cité Soleil dans de nouveaux affrontements entre bandes rivales. Ces incidents sanglants interviennent au lendemain des déclarations faites par les responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH) qui ont annoncé un plan de renforcement de la sécurité dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Face à la poursuite de la guerre entre les groupes rivaux , la population civile de Cité Soleil se montre de plus en plus critique vis-à-vis de la PNH qu’elle accuse d’armer les gangs à des fins politiques. Le président haïtien Jean Bertrand Aristide avait récemment lancé un processus de pacification à Cité Soleil mais les affrontements entre bandes rivales se poursuivent dans le plus grand bidonville de Port-au-Prince. Pour leur part, les responsables de la PNH ont souligné récemment la complexité d’une intervention à Cité Soleil pour déloger les chefs de gangs qui sont lourdement armés. Le Bureau de Communication de la présidence place les violences de Cité Soleil dans le cadre d’un mouvement de destabilisation qui serait orchestré par des secteurs nationaux et internationaux pour provoquer l’intervention d’une force étrangère dans le pays. Les membres du Bureau de Presse du Palais ne sont pas en mesure de révéler l’identité de ces secteurs. Toutefois, ils précisent que la Convergence Démocratique, la principale coalition de l’Opposition, n’est pas impliquée dans une telle manoeuvre. Selon Jacques Maurice du service de Communication de la présidence, de l’argent et des armes ont été distribués dans les quartiers populaires de Port-au-Prince , des villes de province comme aux Gonaïves pour mettre en branle un mouvement de destabilisation. Le Bureau de presse de la présidence annonce que les responsables de la sécurité publique se penchent sur le dossier actuellement et lancent un appel à la modération à l’endroit de la population. De leur côté, les Organisations de Défense des Droits Humains dénoncent la gestion de ce dossier par le pouvoir en place. Les militants des droits de l’homme soulignent qu’il est du devoir des autorités de protéger la population.

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