Luigi Einaudi de retour en Haiti

Le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Luigi Einaudi, est attendu dans la capitale haïtienne, le mercredi 27 février 2002. Le numéro 2 de l’OEA vient paver la voie au déploiement prochain dans le pays de la mission de renforcement de la démocratie prévue dans la résolution du 15 janvier dernier adoptée par le conseil permanent de l’organisation hémisphérique. Le représentant spécial du secrétaire général de l’OEA à Port-au-Prince, l’ambassadeur Sergio Roméro Cuevas, qui en a fait l’annonce le vendredi 22 février, a réaffirmé la volonté de l’Organisation de contribuer à la résolution de la crise haïtienne issue des élections contestées de 2000. M. Roméro Cuevas a une fois de plus mis l’accent sur la nécessité pour les protagonistes de trouver un compromis politique pour résoudre la crise actuelle. En ce qui a trait à la mission de la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) en Haïti, l’ambassadeur Roméro Cuevas a indiqué que les membres de cette Commission ont rencontré les différents secteurs autour des évènements du 17 décembre 2001 ( attaque contre le Palais présidentiel et incendie des locaux de l’Opposition). Selon le représentant spécial du secrétaire général de l’OEA à Port-au-Prince, les délégués de la CIDH doivent très bientôt présenter un rapport sur la mission qu’ils ont effectué dans le pays dans la perspective du déploiement de la mission de la Commission des Droits de l’Homme de l’OEA. La Fanmi Lavalas table sur la visite du numéro 2 de l’OEA en Haïti dans le cadre de la reprise des négociations de sortie de crise. Le porte-parole de Fanmi Lavalas , Jonas Petit , rappelle que des concessions ont été faites par le parti de Jean Bertrand Aristide pour favoriser un déblocage de la crise. M. Petit encourage l’OEA à oeuvrer en vue de la résolution de l’impasse. De son côté, la Convergence Démocratique souhaite que la visite de Luigi Einaudi puisse aider dans le cadre de l’application de la résolution du 15 janvier . Les dirigeants de la principale coalition de l’Opposition soutiennent que la reprise des discussions passe par une bonne gestion du dossier des évènements du 17 décembre dernier.