L’arrivée prochaine de la Mission Technique de l’Organisation des Etats Américains (OEA) va s’effectuer dans un climat d’incertitude. Les techniciens en justice, sécurité, droits humains et gouvernance se déploieront en Haïti entre les menaces des Organisations Populaires (OP) Lavalas et les assurances du pouvoir. Si les trois (3) enquêteurs de l’OEA sur les évènements du 17 décembre 2001 travaillent loin des micros de la presse depuis leur arrivée il y a environ deux (2) semaine dans le pays, ils ne sont pas pour autant tranquilles à la veille du déploiement d’une quinzaine d’autres de leurs collègues de la mission technique. Les grincements des Organisations Populaires (OP) Lavalas retentissent et ne rassurent personne, indiquent les observateurs politiques. Les puissants chefs d’ OP,René Civil et Paul Raymond promettent de rendre la tâche difficile à la mission technique de l’OEA la semaine prochaine. Ils dénoncent notamment la présence d’au moins 9 mille militaires dans la mission de l’organisation régionale alors que le chef du gouvernement Lavalas, Yvon Neptune, réitère l’appui total du régime aux experts en vue de leur pleine réussite . La Convergence, la principale coalition de l’Opposition, dénomme “ double langage “ le comportement du secteur lavalas par rapport à la venue des techniciens de l’OEA. De son coté, le représentant spécial du secrétaire de l’Organisation des Etats Américains en Haïti, Sergio Roméro Cuevas, n’y est pas allé par quatre chemins pour dire sa façon de penser aux OP. “Nous ne reculerons pas devant les menaces des OP Lavalas”, a martelé M. Roméro Cuevas. Le diplomate est même arrivé à comparer les OP Lavalas proches du pouvoir au mouvement paramilitaire FRAPH, auteur de nombreuses exactions pendant la période du coup d’Etat de 1991. Traitant les OP de gens sans lecture, Sergio Roméro Cuevas leur demande de réclamer davantage d’explications au président du 26 novembre Jean Bertrand Aristide. Entre temps, les trois (3) enquêteurs de l’OEA multiplient les rencontres sur le terrain et doivent achever la première partie de leur mission ce week-end. L’OEA cherche à tirer au clair le 17 décembre 2001 (attaque du Palais Présidentiel par des inconnus armés et incendie des locaux des principaux partis de l’Opposition par des proches du pouvoir Lavalas ).
Ombre sur le paysage politique à la veille du déploiement de la mission d’appui à la démocratie de l’OEA
Publicité