Opération Bagdad: 13 ème jour de ralentissement des activités à la capitale

Les activités sont en partie paralysées à Port-au-Prince, ce mardi 12 octobre 2004, au 13ème jour de l’Opération Bagdad lancée par les partisans armés de l’ancien président Aristide. L’Ambassade américaine n’a pas fonctionné ce mardi. Les autorités américaines qui ont déconseillé à leurs ressortissants de venir en Haïti sont très préoccupées par la situation de violence enregistrée dans la capitale depuis le 30 septembre, date du Coup d’Etat militaire contre le régime d’Aristide en 1991. A l’instar de l’Ambassade des Etats-Unis, plusieurs institutions américaines n’ont pas ouvert leurs portes, ce mardi où la circulation est fluide à Port-au-Prince avec, de temps à autre, des tirs dans les quartiers poulaires.Les activistes armés lavalas continuent de semer la terreur à Port-au-Prince. Au moins trois personnes ont été tuées, un véhicule incendié et des pare-brise cassés à Nazon, le lundi 11 octobre. La situation de tension persiste au centre ville, en dépit des patrouilles conjointes de la police et de la Minustah.Les opérations coup de poing et les patrouilles conjointes de la police nationale et de la Minustah sont loin de produire les résultats escomptés : mettre hors d’état de nuir les bandits et rétablir la paix à Port-au-Prince. La capitale haïtienne, du moins certains quartiers stratégiques, sont toujours sous le contrôle des partisans armés de Jean Bertrand Aristide. Ces derniers apparaissent et disparaissent immédiatement après leurs forfaits au centre ville, à la Saline et maintenant à Nazon, entre autres zones à haut risque. Trois personnes ont été tuées, au moins un véhicule incendié et plusieurs pare-brise cassés. Des scènes de violence qui révoltent plus d’un, notamment ceux-là qui osent vaquer à leurs occupations en dépit des déclarations incendiaires des activistes lavalas. Pour la douzième journée consécutive, les activités au centre ville étaient paralysées. Un nombre important de magasins et de banques commerciales sont restés fermés et les artères donnant accès aux quartiers populaires pro-lavalas sont très peu fréquentées. Des écoles n’arrivent pas à fonctionner en raison des menaces dont font l’objet les élèves. Des habitants de Port-au-Prince redoutent une extansion de ce mouvement vers les autres zones jusqu’ici non touchées par les actes de violence. Un riverain qui a été témoin de l’éxécution d’un père de famille, Roudy Gaston, à la rue Montalais fait appel à la conscience des chimères lavalas. Des appels pour rappeler aux activistes lavalas qu’ils sont aussi des humains et des messages de mise en garde pour qu’ils mettent fin à leurs exactions ne suffisent pas. La preuve, ils continuent de tuer et de décapiter des innocents et entendent aller jusqu’au bout de leur mouvement violent pour obtenir le renversement du pouvoir intérimaire. Et à ce niveau, seules les forces de l’ordre peuvent donner une réponse aux bandits. Des habitants de Port-au-Prince émettent des réserves sur la volonté de la Police nationale et de la Minustah. Face à l’aggravation de la situation de violence à Port-au-Prince, certaines déclarations vont dans le sens de l’adoption de nouvelles mesures pour contrer les bandits se réclamant de lavalas. De l’avis de plus d’un, les autorités devraient décréter l’état d’urgence, certains parlent d’état de siège, à la capitale pendantquelque temps . La police nationale et la Minustah auraient le champ libre pour affronter les membres du mouvement « Opération Bagdad » qui menacent d’anéantir la nation.

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