Optimisme chez les victimes de la faillite des coopératives suite à l’annonce du Premier ministre

Le remboursement prochain des sociétaires victimes de la faillite frauduleuse des coopératives sous le régime lavalas annoncé par le Premier ministre Gérard Latortue est bien accueilli par une bonne partie de la population. Pour plusieurs des petits épargnants qui seront les premiers bénéficiaires, l’espoir renaît. Ils sont nombreux à déclarer attendre ce moment pour relancer leurs activités et expriment leur confiance dans le gouvernement de transition. Toutefois, certaines victimes demeurent sceptiques. Elles affirment qu’elles en ont assez des promesses. Pour cette catégorie, il faut attendre la concrétisation de l’annonce faite par Gérard Latortue dans la soirée du mardi 11 janvier 2005. M.Latortue annonce des discussions avec l’Association des victimes, la Conasovic, pour les modalités de remboursement à commencer par les petits épargnants. Le rapport de la Commission présidentielle sur le dossier de la faillite frauduleuse des coopératives lui a été soumis dans la journée du mardi. L’économiste haïtien Jean Claude Paulvin qui a travaillé au sein de la Commission gouvernementale sur les coopératives confirme que le rapport a été transmis à l’Exécutif en attendant sa mise en œuvre. M. Paulvin révèle que quatre (4) milliards de gourdes se sont volatilisés dans ces coopératives qui avaient bénéficié de l’aval du régime déchu lavalas. L’économiste qui s’est montré peu bavard sur les recommandations faites au pouvoir fustige l’Etat qui avait à sa tête Jean Bertrand Aristide. Jean Claude Paulvin souligne que ,dans son rapport, la commission blâme également les sociétaires qui avaient ignoré les mises en garde lancées par des spécialistes en économie. Le 7 septembre 2001, M.Aristide , lors du lancement du programme alpha-économique au Stade Sylvio Cator, avait fortement encouragé la population à investir dans les coopératives. Deux (2) ans plus tard, la faillite de ces sociétés financières qui offrait des taux mensuels sur investissement dépassant 10% était constatée. La plupart des dirigeants de ces entreprises ont quitté le pays avec la complicité des autorités de l’époque.

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