Une dizaine de prisonniers en attente de jugement ont été libérés par la commission sur la détention préventive prolongée. Cette décision intervient 24 heures après les mesures annoncées par le chef de l’Etat, le 18 mai 2002 à l’Arcahaie. Arrivée à la mi-journée du lundi 20 mai, un par un, avec empressement , les membres de la commission de détention prolongée se sont activés à étudier le dossier de certains prévenus. Ils comptaient traiter environ une trentaine de cas de personnes en détention prolongée sur les 1540 enregistrées au tableau d’affichage du Pénitencier National pour ce lundi 20 mai. Le substitut du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Clame Ocnam Daméus, parle de libération immédiate d’une dizaine de prévenus incarcérés pour délits mineurs. Répondant aux questions des journalistes relatives aux récentes déclarations du chef de l’Etat sur le sort des détenus de longue date en attente de jugement, Ocnam Daméus souligne que le judiciaire est un pouvoir indépendant. Le substitut du chef du Parquet de Port-au-Prince explique que la commission n’est pas à ses débuts. Toutefois, le rythme de travail a considérablement augmenté ce lundi 20 mai. La commission travaillant sur la détention prolongée fait suite à d’autres entités du genre mises sur pied par les autorités judiciaires qui n’ont pas fait long feu. Au cours de l’année 2001, l’ancien ministre de la justice Garry Lissade avait installé deux juges au Pénitencier National, seulement quelques détenus ont été entendus puis libérés. Un bureau de contrôle de détention prolongée a également été créé il y a environ trois ans. Un bureau qui serait toujours en fonction, selon le substitut du commissaire du gouvernement Ocnam Daméus. Malgré tout, le nombre de prévenus ne cesse d’augmenter au Pénitencier National. Ce 20 mai 2002 un effectif de 1757 prisonniers était enregistré, de ce nombre seulement 217 ont été condamnés.
Ouf de soulagement pour certains détenus au Pénitencier National.
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