Oxfam se mobilise après le passage de la tempête tropicale Isaac sur Haïti

L’organisation internationale Oxfam annonce le lancement prochain d’une campagne de prévention contre l’épidémie du choléra, suite à la tempête tropicale Isaac qui a traversé le pays. Selon un communiqué de l’organisation non –gouvernementale, des dizaines de milliers d’haïtiens ont été affectés par des inondations, des glissements de terrain et des vents impétueux suite à la tempête tropicale Isaac qui a traversé le pays dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 aout 2012. Le directeur pays d’ Oxfam, Andrew Pugh, a déclaré: « les régions les plus touchées sont l’Est et le Sud-Est du pays, mais nous avons enregistré des dommages un peu partout à travers le pays. Isaac n’a pas fait des dégâts majeurs comme nous l’avons craint vendredi soir, mais a augmenté la souffrance généralisée des plus vulnérables ». L’image qui est parvenue à l’équipe d’évaluation des besoins d’Oxfam est une longue liste d’impacts mineurs dans tout le pays qui s’ajoutent à la misère des citoyens les plus vulnérables. L’officière de communication d’Oxfam, Stephania Musset a constaté : « pour des milliers de familles, Isaac reste encore une terrible épreuve. J’ai vu des autobus complètement remplis d’enfants sans leurs parents qui arrivent dans les abris d’urgence, et j’ai entendu une femme expliquer comment son enfant a disparu alors qu’elle était terrifiée à cause de l’inondation de sa maison au milieu de la nuit ». L’agence internationale continue d’évaluer les besoins dans différentes zones du pays dans l’objectif de donner une réponse adaptée aux besoins de personnes affectées tout en accompagnant les efforts du gouvernement haïtien. Oxfam prévoit également de coordonner dans plusieurs régions une campagne pour minimiser les risques de nouvelles flambées de cholera comme celles qui ont frappé le pays depuis la catastrophe de 2010. La directrice de programmes d’Oxfam, Yolette Etienne, a indiqué: « Nous sommes inquiets que les gens qui n’ont pas accès à l’eau potable puisent dans des cours d’eau contaminés. Nous voyons aussi des personnes résidant séjournant encore dans les maisons avec de l’eau à mi-corps. Si des mesures ne sont pas prises dès maintenant – y compris l’eau potable, des latrines, et la promotion de la santé – l’impact de cette tempête pourrait s’avérer mortelle ». Beaucoup de ceux qui sont durement touchés par la tempête sont parmi les 400.000 victimes vivant encore sous des tentes dans les centaines de camps de tentes, deux ans et demi après le tremblement de terre qui a frappé la capitale d’Haïti. Le directeur des programmes d’Oxfam, Vincent Maurepas Jeudy, a affirmé: « Si vous vivez dans une tente, il suffit d’un souffle de vent pour l’emporter. Beaucoup de gens qui avait déjà très peu ont de nouveau tout perdu. Maintenant, ils ont des besoins de base comme du savon, des brosses à dents, des draps et couvertures, mais ce qu’ils veulent vraiment, c’est une paix durable, une solution définitive à la place des tentes fragiles. Cette tempête est un rappel effrayant que le relèvement d’Haïti a une longue voie à suivre ». EJ/Radio Métropole Haïti

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