Paris et Brasilia pourraient collaborer à la stabilisation en Guinée Bissau et Haïti

Le Brésil et la France sont prêts à coopérer de manière à contribuer à la stabilisation de certains pays comme la Guinée Bissau et Haïti, a indiqué mercredi à Brasilia le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim. Après avoir rencontré son homologue français Dominique de Villepin, M. Amorim a indiqué lors d’une conférence de presse que leur conversation « a débuté par une référence à l’opération brésilienne de transport de troupe au cours de la mission de paix européenne en Iturié au Congo ». « Il y a plusieurs autres pays où nous avons des intérêts communs, avec selon les cas des intérêts plus forts pour l’un ou pour l’autre, et où une action conjointe est possible pas seulement pour des missions de paix mais aussi des coopérations politiques », a estimé M. Amorim. Il a cité spécifiquement les cas de la Guinée Bissau et de Haïti, en estimant que « ce sont deux cas où la capacité de coopération entre le Brésil et la France, si on les met ensemble, seront non seulement ajoutées mais multipliées au bénéfice de ces pays eux-mêmes ». Interrogé à propos de projets concrets, M. Amorim a précisé que le Brésil « souhaite appuyer le processus de consolidation en Guinée Bissau dans le respect de sa souveraineté ». « Nous pourrions envoyer une mission auprès du tribunal électoral afin d’aider le processus électoral », a déclaré le ministre brésilien. Il a souligné que le Brésil ne dispose pas des ressources financières de l’Union européenne, « fondamentales pour la stabilisation », mais il a jugé possible une action conjointe. En ce qui concerne Haïti, il a été plus prudent et a rappelé que les grands pays d’Amérique latine se sont déjà prononcés à travers le groupe de Rio. « Nous observons les développements. Nous savons que le gouvernement français est très intéressé aussi, ainsi que les pays caraïbes. Nous voulons maintenir le dialogue avec tous les pays intéressés et faire quelque chose si c’est possible », a poursuivi M. Amorim. BRASILIA, 3 février 2004 (AFP)

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