Participation des troupes françaises à une opération de désarmement aux Gonaïves

Des membres du contingent français de la force multinationale ont pris part aux côtés des policiers haïtiens à une opération de désarmement dans la Cité de l’Indépendance, dans la soirée du 6 avril 2004 . Le porte-parole des militaires français déployés en Haiti, Emmanuel Dean, affirme que la force multinationale n’est pas une force d’occupation. Interrogé sur l’opération menée à Raboteau contre les membres du Front de l’Artibonite, le major français soutient que les soldats de la force multinationale n’ont joué qu’un rôle d’appui à la Police Nationale d’Haiti (PNH). En la circonstance, un des membres du Front, Hans Vilfort dit Ti Will, a été brièvement interpellé parce qu’il était à bord d’un véhicule contenant des armes. Le chef du Front , Butter Métayer, raconte que les militaires français sont intervenus pour appréhender un présumé « chimère Lavalas » qui avait été arrêté par les membres du Front. Il poursuit que les membres de la force multinationale ont alors désarmé Ti Will qui revenait de mission du Nord-Ouest. Pour Butter Métayer, l’incident est clos. A l’instar du secrétaire d’Etat américain , Colin Powell, le porte-parole des soldats français en Haiti, Emmanuel Dean , souhaite le soutien de la population dans le cadre de la campagne de désarmement.« L’avenir d’Haiti passe par un pays sans arme », estime le major qui, d’un autre côté, confirme la visite prochaine du ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, le 15 avril. M. Dean affirme que le moral des troupes françaises est au beau fixe car l’accueil est courtois en Haiti .

Publicité