Pas de progrès dans la lutte contre la mortalité infantile

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Au cours des 5 dernières années Haiti n’a pas enregistré de progrès dans le cadre de la lutte contre la mortalité infantile.Selon le dernier rapport Emmus VI la mortalité infantile stagne à 59 décès pour 1 000 naissances vivantes tandis que la couverture vaccinale ne cesse de chuter, passant de 45, 2 en 2012 à 41, 4 en 2017». L’Enquête mortalité, morbidité et utilisation des services (EMMUS VI), réalisée entre novembre 2016 et avril 2017, a permis de noter que sur 1 000 naissances vivantes 59 enfants meurent avant d’atteindre leur premier anniversaire. Et près d’un enfant sur 12 meurt avant d’atteindre l’âge de cinq ans. Après plus de 10 ans, les taux de mortalité néonatale et infantile n’ont pas connu d’importantes variations». En 2012 la mortalité néonatale était de 31 décès pour 1 000 naissances alors qu’en 2017 il est estimé à 32 décès pour 1 000 naissances. Le rapport de mortalité maternelle est estimé à 529 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes alors qu’en 2012 elle était estimée à 630 décès pour 100 000 naissances.L’EMMUS VI révèle par ailleurs que 66 % des enfants de 6 à 59 mois sont atteints d’anémie : 29 % sous une forme légère, 35 % sous une forme modérée et 2 % sous une forme sévère. Par contre, près de la moitié des femmes de 15 à 49 ans, soit 49 %, sont atteintes d’anémie : 36 % d’anémie légère, 12 % d’anémie modérée, et 1 % d’anémie sévère. Le rapport insiste également sur la nécessité d’améliorer la vaccination globale. Le nombre d’enfants ayant reçu les huit vaccins essentiels a chuté de 45, 2% en 2012 à 41, 4% en 2017. «Le service de vaccination exige une attention particulière et immédiate de la part de tous les partenaires. L’EMMUS VI a été financée à hauteur de 3,5 millions de dollars américains par l’USAID, le gouvernement du Canada, l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida. LLM / radio Métropole Haïti

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