Performance négative du Pouvoir Lavalas en matière de respect des droits de l’homme , selon plusieurs organisations

Le gouvernement Lavalas est placé sur le banc des accusés par les militants des droits humains à l’occasion du 55 ème anniversitaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, le mercredi 10 décembre 2003. Les organisations de défense des droits de l’homme se déclarent inquièts face à la dégradation du respect des droits des citoyens en Haïti. Les victimes du régime militaire en 1991 sont aujourd’hui les bourreaux, s’indigne le secrétaire général de la Plateforme des Organisations Haitiennes des Droits Humains (POHDH), Elifaite Saint-Pierre. De son côté, le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) qui a ouvert, il y a deux (2) mois ,une ligne téléphonique pour les victimes de violation des droits de l’homme , a fait part de sa préoccupation . Le responsable du CARLI , Renand Hédouville , annonce que 55 appels ont été reçus pour le mois de novembre par rapport à une trentaine en octobre . Dans la lignée, la Commission Justice et Paix , entité de l’Eglise Catholique, affirme avoir recensé 130 cadavres dans les rues de Port-au-Prince pour les mois d’octobre et novembre . La Commission exprime ses vives appréhensions face à cette situation . Dans beaucoup de cas , les organisations de défense des droits de l’homme font état de la participation de civils armés bénéficiant de la protection de la Police . Le responsable de la POHDH , Elifaite Saint-Pierre, s’en prend à la Police Nationale d’Haïti qualifiée de complice des OP Lavalas dans les violations de la liberté d’expression garantie par la Constitution de 1987. A propos des évènements du 5 décembre , le militant des droits de l’homme accuse le directeur départemental de l’Ouest, Roody Bertomieux et le commissaire Ricardo Etienne d’être les cerveaux des forfaits à la Faculté des Sciences Humaines et à l’INAGHEI. La Plateforme des Organisations Haïtienne des Droits Humains n’écarte pas la possibilité d’accompagner les étudiants par devant la justice internationale, afin de poursuivre tous ceux qui ont participé à l’assaut contre l’université. L’attaque des partisans du Président Jean Bertrand Aristide avait fait plus de 30 blessés dont les responsables de l’Université d’Etat d’Haïti.

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