Petit-Goâve, toujours sous le contrôle des anciens militaires. Des policiers arrêtés pour trafic de stupéfiants

Les militaires démobilisés basés à Petit-Goâve ( sud-ouest de Port-au-Prince) annoncent avoir procédé à l’arrestation de deux policiers en possession d’une importante quantité de drogue dans la nuit de mardi à mercredi lors d’une fouille sur la route nationale #2. Lors d’une présentation à la presse dans la matinée de ce mercredi 1er septembre 2004, leur chef de file, l’ex-sergent Ravix Rémissainthe, a indiqué que ces policiers cantonnés aux Cayes transportaient 21 kilogrammes de marijuana. M. Rémissainthe a ajouté que la drogue a été retrouvée dans le véhicule qui transportait les policiers. Il a également précisé que deux autres occupants du véhicule avaient pris la fuite. Durant la nuit et jusqu’à tôt dans la matinée, les militaires démobilisés étaient sur pied de guerre suite aux rumeurs faisant état d’une intervention imminente des agents de la police anti-émeute ( CIMO) pour les déloger du commissariat transformé en caserne et repeint en jaune. Entretemps, les anciens militaires ont fait choix de Déus Jean François, membre de la Convergence, comme leur avocat, au sein de la commission de négociation avec le gouvernement. Lundi, une délégation de la Primature conduite par le directeur exécutif, Youri Latortue, n’a pas réussi à convaincre les militaires de quitter le commissariat de police, désormais « Quartier général des FAD’H ». Pendant ce temps, le chef de file des militaires démobilisés annonce l’extension du mouvement à l’ensemble du territoire. Ravix Rémissainthe qui s’est autoproclamé commandant en chef des militaires ne se déclare pas interessé par la question des fonds de pension. L’ex-sergent se défend de travailler pour un secteur politique. Le Comité de Salut public basé à Petit-Goâve dénonce le contrôle de la ville par les militaires démobilisés depuis vendredi dernier. Cette organisation estime qu’un groupe politique cherche à se positionner dans la perspective des élections à la faveur du mouvement des militaires. Le porte-parole du comité de salut public, Panausky Roger, condamne le laxisme du gouvernement dans ce dossier. A Mirebalais ( centre du pays), un groupe d’anciens rebelles basés à Pernal ont assisté, mardi, à la prestation de serment de la nouvelle commission communale. Ces ex-rebelles demandent au gouvernement intérimaire d’engager des discussions avec eux dans l’intérêt du pays.

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